Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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samedi 26 février 2011

Hommage à Louis Sabatié

Nouvelles 82 n°370 du 23 février 2011

Ce 17 février, à l'appel du PCF, des Jeunes communistes et de l'ANACR , comme chaque année depuis bientôt sept décennies, un hommage à la mémoire de notre camarade Louis Sabatier a été rendu au cimetière de Lafrançaise, commémoration à laquelle s'associe depuis plusieurs années la Municipalité .
Louis, assassiné, fusillé par la milice, le 17 Février 1944 à la Prison St Michel de Toulouse. Adhérent des Jeunesses Communistes dès 1939, il avait 15 ans, Louis, épris de justice, de liberté, s’est révolté contre le régime de Vichy et notamment les lois anti-juives. Son activité de surveillant au lycée Ingres lui permet de développer la propagande dans le cadre de la Phalange Anti-Nazie. Dès 1943 il rejoint les FTPF avec le grade de capitaine. Le 2 février 1944, il fait sauter la vitrine d'un pharmacien, chef de la milice locale et pour se dégager, il blesse mortellement un agent de police. Reconnu, il est arrêté le lendemain dans une salle d'études du lycée. Torturé par la police française puis transféré à Toulouse, il est condamné à mort après une parodie de justice.
Après la prise de parole de Jean Vignoboul (ANACR), Marie Claude Manéra au nom du PCF a notamment déclaré :
« Cet anniversaire au-delà d'un hommage ô combien mérité, est aussi un message d'espoir qui doit être transmis.
Espoir parce qu'un jour, dans les années les plus sombres de notre Histoire, des hommes, des femmes, des jeunes, ont osé l'invraisemblable, défier la bête imonde, s'organiser et lutter, ont su dire non à la barbarie, à la trahison, à l'intolérance.
Espoir parce que ce combat que Louis et ses compagnons ont mené était et reste porteur de vie, de justice et de paix.
Et dans ce monde aujourd'hui, plein de peurs, d'incertitudes, où les inégalités s'aggravent où des bruits de guerre résonnent, l'engagement de Louis pour une société juste, libre, où l'homme puisse vivre dignement est une formidable leçon d'espoir. Car sans espérance, sans rêves, sans liberté, l'Homme ne serait encore qu'un esclave. C'est pour cela que des générations d'hommes et de femmes, d'intellectuels, d'artistes, d'ouvriers, de jeunes se sont engagés dans la lutte et ont aussi payé de leur vie cet engagement
L'engagement, le sacrifice de Louis, et de tous ceux qui tombèrent avec lui n'auront pas été vains, car les générations qui viennent savent se nourrir de leur combat qui fut juste, porteur de liberté, de bonheur et de justice pour tous »
André GREDER 

Carte scolaire : Inquiétudes et mécontentement sont de rigueur

Nouvelles 82 n°370 du 23 février 2011

La rigueur, parlons-en ! Pas celle qui soutiendrait la qualité d’un travail accompli dans l’intérêt des élèves, pour obtenir le meilleur enseignement pour tous. Non ! La rigueur dont on parle, c’est celle d’une machine à calculer qui s’abat froidement sur le système éducatif public pour décider de la disparition d’une classe, de maîtres de soutien, d’intervenants en langue étrangère, et beaucoup plus rarement, de créations de postes. Et les spécificités des territoires (ruralité, zones difficiles…) dans tout ça ? Elles ont bien peu d’importance quand les coupes sombres doivent passer en force. Plus de 60 000 postes « récupérés » en quatre ans, 17 000 encore l’an prochain, cela ne peut aboutir qu’à une politique bâtie à la hache, bien loin du travail de dentellière dont auraient besoin nos jeunes en difficulté scolaire, nos territoires excentrés, nos collèges soit disant pour tous, nos lycées minés par les réformes…
Le Tarn et Garonne n’échappe pas à la faucheuse malgré les apparences, car 14 postes pour 555 élèves supplémentaires, cela implique de rechercher plus de 20 fermetures pour ouvrir dans les écoles où les effectifs explosent.
On arrive à des situations où la moyenne après fermeture se situera au delà des 25 élèves par classe en primaire, avec des classes à deux, voire trois niveaux, accueillant malgré tout des enfants en situation de handicap, ou non francophones. Et ce service sera effectué souvent par de jeunes enseignants qui n’auront quasi aucune formation pratique, sans moyens pour la formation continue, pour le remplacement des congés maladie et parfois maternité, pour l’aide à la direction d’école, ou l’accompagnement des enfants handicapés, sous payés par rapport à leur niveau de formation à BAC + 5, mais sur lesquels on fera peser la responsabilité des 15% d’enfants entrant au collège sans maîtriser les savoirs de base, et des 150 000 jeunes sortant du système scolaire sans diplôme ni formation.
Trop, c’est trop ! Et on voit bien où le gouvernement veut en venir : une école publique au rabais pour le bas peuple, et un système d’enseignement privé toujours plus florissant pour assurer la reproduction des élites, comme en Angleterre ou aux Etats Unis ! La crise et la dette publique servent opportunément à ce pouvoir ultra-libéral pour réaliser enfin son projet dogmatique ! Nous devrons lutter pied à pied pour défendre notre école républicaine, à laquelle certains ingrats du pouvoir n’ont même pas l’honnêteté de reconnaître qu’ils doivent tout ce qu’ils sont.
Danièle PETIT