Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

dimanche 29 décembre 2013

Une du numéro 435


Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
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Mandela, Barghouti... Poursuivre

Nouvelles 82 n°435 du 18 décembre 2013

Je veux garder en mémoire ces scènes émouvantes des chants de lutte et les danses du peuple sud-africain offrant à Soweto une leçon de dignité à l'humanité toute entière. Un hommage pour célébrer avant tout la vie parce qu'ils savent ce qu'ils doivent à Mandela de liberté, d'émancipation, de courage et de réconciliation.
Je n'oublierai pas toutes ces manifestations, certaines réprimées par la police, organisées en France par les jeunes communistes pour obtenir la libération de celui qui croupissait depuis si longtemps dans les geôles de l'apartheid. Ni les campagnes de « l'Humanité » pour appeler au boycott du régime raciste d'Afrique du Sud.
Comment alors ne pas être indigné par la vue aux obsèques officielles de quelques « grands » de ce monde. Certains parmi eux, ou leurs prédécesseurs du même bord, s'étaient tus, n'avaient pas levé le petit doigt, traitaient Mandela de « terroriste » ou avaient largement collaboré avec le pouvoir sud-africain d'alors. Comme ce fut par exemple le cas des dirigeants américains et israéliens. Ces derniers exécraient les propos de Mandela lorsqu'il affirmait « notre liberté est incomplète sans la liberté des palestiniens ».
Garder confiance en l'avenir, c'est en revanche s'imprégner durablement du message d'espoir en hommage à Mandela de Marwan Barghouti, leader palestinien injustement enfermé depuis onze ans dans une prison israélienne. « Vous êtes bien plus qu'une inspiration. Et de ma cellule, je vous dis que notre liberté semble possible parce que vous avez obtenu la vôtre. L'apartheid ne l'a pas emporté en Afrique du Sud et il ne l'emportera pas en Palestine».

Alain Raynal

dimanche 15 décembre 2013

Une du numéro 434


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Edito


Nouvelles 82 n°434 du 4 décembre 2013

« L'augmentation de la TVA annoncée par le Président (…) sera un 
nouveau coup dur. C'est une véritable erreur de politique économique, car la consommation va être davantage pénalisée. C'est une mesure injuste, car les plus modestes - ceux qui consacrent la part la plus importante de leurs revenus à la consommation - en paieront proportionnellement la part la plus grande».
 
Serait-ce là un communiqué du PCF ou du Front de Gauche ? Une déclaration publique de Pierre Laurent ? Et bien non, ces belles paroles sont extraites d’un communiqué du PS, alors parti de l’opposition gouvernementale, paru le 6 janvier 2012. Et bien alors, Mesdames et Messieurs les Socialistes ? J’aurais besoin d’une petite explication, car sans être trop bête ni trop bornée, j’ai un peu de mal à comprendre comment ce qui était néfaste à vos yeux il y a de cela 2 ans à peine (« une nouvelle hausse de cet impôt injuste (…) pénaliserait encore un peu plus les classes populaires et moyennes » dixit vous-mêmes) peut dorénavant être le salut de la Nation ? Et encore une autre petite chose, dites-moi comment vous pouvez vous sentir proche du Peuple et des travailleurs (rappelez-vous le fameux « Moi Président de la République (…), j'aurai toujours le souci de la proximité avec les Français ») quand le patron du MEDEF défend votre augmentation de la TVA et s’en réjouit ? 

Car oui, cette augmentation est la vôtre, pas la mienne. Je ne me renie pas, moi. Je pensais en 2012 que cet impôt était une injustice (faire payer tous les ménages au même niveau, quels que soient leurs revenus, que l’on ne vienne pas me dire que ce n’est pas inique ?), et je le pense encore aujourd’hui. M’obliger à payer plus cher mes courses à partir du 1er janvier prochain pour réduire selon vos termes le « coût » du travail est une hérésie que je ne peux accepter. Car non, le travail n’a pas de coût. Il a un prix, celui des travailleurs recevant un salaire en contrepartie de la vente de leur force de travail. C’est le seul travail des hommes et des femmes qui est à l’origine de la production de la valeur ajoutée dans une entreprise. Ce qui a un coût, ce sont les milliards d’euros de cadeau fiscal fait au Patronat. Ce sont les milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires. C’est là qu’il faut agir, et non pas dans mon porte-monnaie. C’est pour cela que j’ai marché le 1er décembre : pour vous réclamer une véritable révolution fiscale, et je n’étais pas la seule !

Marie NADAL

dimanche 24 novembre 2013

Une du numéro 433



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Panthéon : Osez le féminisme M. le Président !

Nouvelles 82 n°433 du 21 novembre 2013

Une grande consultation nationale est lancée pour éclairer le choix du Président de la République en vue de l'entrée au Panthéon d'une nouvelle personnalité illustre. Aujourd'hui, seules deux femmes y reposent pour 71 hommes : Sophie Berthelot, non pour ses mérites personnels, mais pour ne pas être séparée de son mari Marcelin (1827/1907), chimiste, et Marie Curie (1867/1934), deux fois prix Nobel, pionnière de la physique nucléaire. Introniser un personnage dans ce temple républicain n'est pas anodin : c'est la reconnaissance d'un engagement et d'une œuvre. Admettre la place des femmes dans l'Histoire nationale serait un acte fort en faveur de l'égalité des sexes. Plusieurs d'entre-elles mériteraient assurément cet hommage.

 Olympe de Gouges (1748/1793), née à Montauban, pourrait figurer parmi les nominées. Elle est l'auteure d'une vingtaine de pièces de théâtre liées à l’actualité, de romans et d’écrits politiques dont les derniers l'ont conduite à l’échafaud. Pionnière du féminisme, elle avait rédigé en 1791 la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne proclamée sur la Place Nationale en 1975, alors qu'elle était encore inconnue, par André Benedetto avec l'aide de Félix Castan.

Louise Michel (1830/1905) exerça comme institutrice. Militante aux idées féministes, elle était liée au révolutionnaire Blanqui. En 1871, elle participa activement aux événements de la Commune de Paris si bien que, capturée, elle fut déportée en Nouvelle-Calédonie. Revenue en France en 1880, très populaire, elle batailla en faveur des prolétaires.

Lucie Aubrac (1912/2007), incarne le courage. Elle prit part à tous les combats contre l'occupant allemand et l'idéologie nazie et contre toute forme d'oppression et s'engagea aussi pour le droit des femmes et la justice sociale aux côtés des plus démunis et des opprimés. 

Germaine Tillion (1907/2008), ethnologue et historienne, est connue comme une Résistante de premier plan. Sa vie et son œuvre témoignent de son sens de la justice, de son courage et de sa lucidité.

Et si le choix honorait une prolétaire ? Celui de Martha Desrumaux (1897/1982) serait symbolique à plus d’un titre. Orpheline, ouvrière du textile dans le Nord dès 9 ans, syndiquée à la CGT à 13, communiste, elle lutta pour améliorer les conditions de travail et de vie et l’égalité de salaire hommes-femmes. En 1936, elle était la seule présence féminine lors des « Accords Matignon ». Déportée pour faits de Résistance, elle organisa la solidarité dans les camps. Elle est la première femme élue députée en 1945. 

Pour combler les oublis de l'Histoire, que la devise du Panthéon se lise aussi « Aux grandes femmes la Patrie reconnaissante ! ».

mercredi 13 novembre 2013

Une du numéro 432


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Edito


Nouvelles 82 n°432 du 6 novembre 2013

« Mais qui veut la mort du Front de Gauche ? C’est pas nous, c’est pas nous… » Et non, n’en déplaise à certains, les Communistes ne veulent absolument pas la mort du Front de Gauche. Bien au contraire : ils y tiennent et ils ne veulent que le pérenniser. C’est pour cela qu’ils souhaitent faire élire dans les municipalités des majorités de gauche capables de mettre en place des politiques au service de toutes et tous, des politiques de défense des services publics, des politiques permettant de barrer la route à la droite et au F-Haine. Que cela se fasse, comme à Paris, en partant dès le premier tour sur une liste de rassemblement comprenant des socialistes. Ou bien en présentant une liste indépendante dès le premier tour, comme dans une majorité de grandes villes telles que Marseille, Lyon ou Poitiers. Une même ambition pour tous mais plusieurs voies à suivre pour y parvenir. Tous les chemins mènent bien à Rome, non ?

Tout communiste élu sera un ou une élu(e) du Front de Gauche, que cette élection ait été gagnée sous la bannière du FDG, du PCF ou de toute autre composition politique progressiste soutenue par les deux premières, telle que Montauban Citoyenne. Ce sera un élu de combat et de terrain sur lequel les citoyens pourront compter tout au long de son mandat pour porter leurs aspirations. Un élu libre et indépendant n’ayant qu’une seule vocation : mener une véritable politique de gauche.

Notre Front de Gauche doit se poursuivre : il doit même être élargi. Rassembler pour mieux lutter, sans perdre notre entité. Avoir des élus, ensemble, pour mettre en pratique au niveau local nos politiques anti-austérité. Grandir pour l’Humain d’abord !

Marie NADAL

mercredi 23 octobre 2013

Une du numéro 431


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Enfants discriminés !

Nouvelles 82 n°431 du 23 octobre 2013
 
Une fois encore, la maire de Montauban, Brigitte Barèges, affiche ouvertement sa discrimination envers les étrangers en s’opposant à l'inscription normale de leurs enfants à l’école de la république et leur droit à y être accueillis comme tous les autres.
La dernière manifestation de ses décisions discriminatoires consiste à exclure de la cantine scolaire une fillette de maternelle, alors que le CCAS avait vendu les repas pour le mois de septembre et octobre à la famille !
Cette élève mangeait depuis 2 semaines à la cantine en toute régularité. Le mercredi 9 octobre, la coordinatrice de l’école recevait par téléphone l’ordre de refuser immédiatement l’accueil de cette enfant et cela, sans information préalable de la famille par le CCAS qui avait pourtant délivré lui-même l’accès à la restauration scolaire.
Cette enfant est scolarisée par l'Education Nationale qui applique le droit dans l'attente d'une inscription en mairie.
Les membres du Réseau Education Sans Frontières (RESF) rappellent que Mme Barèges a été rappelée à ses devoirs par le préfet de Tarn et Garonne, par le responsable départemental de l'éducation nationale de Tarn et Garonne et par le défenseur des droits national (M. Baudis) et qu’ à ce jour, 25 enfants ne sont toujours pas inscrits par la mairie au mépris de tous leurs droits élémentaires. Car ils n’ont accès ni à la cantine, ni à la garderie, ni aux transports scolaires, contrairement à tous les autres enfants.
 la ville de Montauban a pourtant obtenu le label « ville amie des enfants » de l’UNICEF.
RESF demande à Mme Barèges d'inscrire tous les enfants à l'école conformément au droit et au respect de la charte du réseau « ville amie des enfants ».

Une du numéro 430


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Debout contre le pacte transatlantique

Nouvelles 82 n°430 du 9 octobre 2013

La suprématie des U.S.A. est de plus en plus contestée à travers le monde. Et plutôt que de chercher à établir des accords commerciaux complémentaires et non concurrentiels avec les pays, Obama tente pour conserver l’arme alimentaire d’exploiter la crise européenne pour coucher à ses pieds l’Union Européenne et sa politique autonome. Le pire est que M. Barroso, président de la Commission Européenne est son allié et cela sans consulter les instances de Bruxelles, gouvernements et parlements. De plus, les tartarinades de Hollande n’empêchent pas la délégation française de participer, le 8 juillet, à des discussions.
Le but recherché est d’ouvrir davantage les marchés à la concurrence « libre et non faussée ». C’est le libre échange intégral qui est envisagé ! En baissant de 30 % les droits de douanes, de 30% les aides aux produits agricoles et à l’exportation, les accords du G.A.T.T. (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) et de l’O.M.C. (Organisation Mondiale du Commerce) ont eu pour conséquence, pour le Tarn-et-Garonne, une baisse de 50 % de sa production de prunes, de 40 % de celle des raisins de table, la disparition de près de 2000 petits producteurs de melons. Le projet serait un véritable étouffoir pour les éleveurs mais aussi pour les petits céréaliers et bon nombre de producteurs divers.
Le libre échange proposé est un piège car les conditions sanitaires et environnementales sont bien moins astreignantes aux U.S.A. qu’en Europe. L’entrée de matières alimentaires américaines menace notre santé. Aux U.S.A., les éleveurs de viande et de lait utilisent divers types d’hormones, les poulets sont désinfectés au chlore avec des risques cancérigènes. L’agroalimentaire U.S.A. est porteuse de la mal bouffe, chère aux Mac Do et autres. Les semences O.G.M. voudront prendre les marchés traditionnels. L’abaissement des droits de douanes ferait des marchés, avec la disparition des quotas et des prix garantis, une catastrophe sociale, alimentaire, régionale.
Ce projet est si dangereux qu’il fait apparaître l’O.M.C. comme un moindre mal. C’est pourquoi les dirigeants européens cachent cette proposition d’accord aux citoyens. A eux d’exiger une discussion démocratique. L’intérêt n’est pas d’être à la botte des U.S.A. pour les aider à se protéger de la Chine et de quelques émergents, mais au contraire de travailler à l’entente entre tous. Faisons au contraire que l’enjeu alimentaire soit au service des politiques régionales maintenant des territoires vivants et hospitaliers.
Rien n’est joué. En 2005, nous avons fait échouer le traité européen. Pour détruire ce dernier, les syndicalistes agricoles (MODEF – CP – CR et FDSEA) ont un rôle vital à jouer.
Le pacte transatlantique en place ce serait la disparition de toues les exploitations familiales, grandes ou petites. La concentration foncière ne peut satisfaire que le MEDEF. Ce qui clarifie l’action unitaire.
Paul ARDOUIN

lundi 7 octobre 2013

Une du numéro 429


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Montauban : La colère des habitants de Beausoleil

Nouvelles 82 n°429 du 25 septembre 2013

Faut-il que l'exaspération des habitants de Beausoleil-Bas soit grande pour contraindre Brigitte Barèges à clore la réunion de quartier et quitter la salle plus tôt que prévu. Mardi soir 17 septembre, une centaine d'habitants du secteur se presse dans la salle trop petite du centre social. Des mères de familles, des jeunes, toutes et tous sont venus nombreux pour exprimer leur ras-le-bol face aux promesses non tenues de la municipalité concernant ce quartier populaire de Montauban.

Le ton monte rapidement à la hauteur du malaise que ressentent les familles et les jeunes de cette cité qui s'estiment délaissés. Une nouvelle ligne, la ligne G, relie le quartier au centre ville, mais les mères de famille dénoncent l'abandon de la navette bus. Celle qui précédemment les conduisait avec leurs enfants à l'école de Linon très éloignée de Beausoleil et les ramenait en fin de journée, en prenant le temps d'attendre tout le monde. Ce service particulier n'est plus assuré avec la ligne G, et le coût du trajet est bien plus élevé. Les jeunes en colère présentent aussi à Brigitte Barèges la note des revendications et des promesses restées en l'état : les préfabriqués qui font office depuis trois ans de centre social jamais remplacés, le terrain de foot toujours pas nivelé, l'insuffisance des équipements, la dégradation du tissus associatif, la volonté de la mairie de tout contrôler...

Plusieurs jeunes font état de propos racistes et provocateurs qui, ce soir là, auraient été proférés à leur encontre par des proches de l'entourage de Brigitte Barèges. Si cela est avéré, c'est grave car de tels agissements non seulement doivent être condamnés mais ils ne peuvent qu'ajouter de l'huile sur le feu et accroître l'exclusion.

Alain Raynal

mardi 24 septembre 2013

Une du numéro 428


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« Il n'y a pas de solution »

Nouvelles 82 n°428 du 11 septembre 2013

C’est par ces mots que les services de l’Etat ont répondu aux militants de RESF qui tentaient de trouver un lieu d’hébergement pour une famille Albanaise, dont 2 enfants de 4 et 7 ans. C’était dimanche 25 aout, Il était 22 heures, il pleuvait fort.
Celle famille errait depuis 10 jours à Montauban et avait passé 8 nuits aux jardins des plantes. La préfecture les connaissait car ils étaient venus se signaler le 20 aout. En guise de réponse, une invitation à se présenter le 23 septembre à la plateforme d’accueil de Toulouse, la seule existant dans la région. Pour être reconnu comme demandeur d’asile, il faut obligatoirement passer par cette plateforme. Mais que devient-on, quand on vient d’un pays qu’on a fui car en danger, qu’on ne parle pas la langue et que durant un mois, rien n’est prévu. Certes la police les avait vus au jardin des plantes, les réveillait chaque nuit, mais passait outre. L’aveu que l’on acceptait que des gens couchent dehors e, y compris des enfants en bas Age.
Les militants communistes n’ont pas laissé faire. Ils ont trouvé une solution d’urgence, là où l’Etat passait outre malgré ses obligations. Car le Code de l’Action Sociale et des familles ( article L.345-2-2) stipule que : « Toute personne sans abri en situation de détresse mentale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. »
Il aura fallu batailler toute la journée du lendemain pour obtenir que femme et enfants soient hébergés ; l’homme s’entendait répéter pour une énième fois « il n’y a pas de place ».Et lorsque tout ce monde s’est présenté au lieu d’accueil rue Chanzy à Montauban, on finissait par appendre que la famille était hébergée au détriment d’une autre qui prenait ainsi sa place dans la rue. Un scandale et l’aveu de l’incapacité des services de l’Etat de répondre aux besoins des familles .
Pour RESF, cette situation a nécessité une réunion d’urgence. Au cours de celle-ci a été décidé d’interpeller le préfet : « Cette situation est humainement et légalement insoutenable. Aussi, nous vous demandons de trouver des solutions d’hébergement dignes, pour les personnes concernées, en particulier par la réquisition immédiate de bâtiments inoccupés sur la ville de Montauban. »
Au moment où ses lignes sont écrites, RESF attend la réponse du Préfet.  ET ne restera pas insensible à la détresse des familles.

André GREDER

mardi 3 septembre 2013

Une du numéro 427


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La supercherie des DSP ou privatisation des services publics

Nouvelles 82 n°427 du 28 août 2013

La gestion par le privé d’un service public fait courir un risque énorme à la collectivité publique lorsque la rentabilité n'est pas assurée pour les actionnaires. La preuve ? Pour trois délégation de service public (DSP), les multinationales privés ont demandé plus de contribution à la collectivité : abandon de 600 000€ de redevance au profit d'EIFFAGE pour le stationnement, et de 250 000 € au profit de la SAUR et de VEOLIA pour l'eau et l'assainissement. Dans le cas de Port Canal, la collectivité qui avait investi 2 millions d’euros pour sa rénovation, doit reprendre à sa charge la gestion déficitaire et les investissements non réalisés par le privé. Dans le cas du Golf, la mairie a dépensé 700 000€ pour amener l'arrosage depuis la station d'épuration, elle devra reprendre la gestion du Golf, et la SPLA (société publique qui gère les investissements fonciers) se retrouvera avec les terrains du projet immobilier invendus si la situation n'est pas redressée dans 5 mois, ce qui est plus que probable.
Autrement dit: les investissements et les déficits à la charge du contribuable, les bénéfices quand il y en a pour les sociétés privées et leurs actionnaires! Un marché de dupes dans lequel Montauban a largement plongé à cause de la vision dogmatique ultra libérale de son premier magistrat! 
Et ce n'est sans doute pas fini. Car au vu des premiers commentaires des usagers du centre aquatique, les tarifs trop élevés, les prestations parfois décevantes n'augurent rien de bon pour atteindre les 600 000 passages nécessaires par an à la rentabilité du lieu. Et Vert Marine n'étant pas une société philanthrope, la même histoire pourrait bien se rejouer dans un ou deux ans, avec des conséquences pour les finances publiques bien plus lourdes encore! Pour mémoire, il coûte déjà 2,25 millions d'€ par an pendant 25 ans pour rembourser à Vinci la construction, et 1,1 million à minima par an pour compenser les pertes d'exploitation liées aux besoins du service public. Sans compter les nombreux organismes qui perdent l'accès gratuit à la piscine (collèges, lycées, etc...).
On est déjà très loin du discours enthousiaste de Mme Barèges décrivant la DSP comme « une solution qui ne coûte rien à la ville et ne fait prendre des risques qu'aux sociétés privées ». De qui se moque-t-on?

Danièle PETIT

lundi 22 juillet 2013

Une du numéro 426


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Une du numéro 425


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mardi 18 juin 2013

Une du numéro 424


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Qui peut se rejouir de l'échec de la gauche ?

Nouvelles 82 n°424 du 12 juin 2013

Cette question posée lors du débat général de la fête a sans doute été la bonne. Elle venait après une sévère critique, parfaitement justifiée, de la politique de François Hollande et ses renoncements devant la finance. Isabelle De Almeida, la présidente du conseil national du PCF a été catégorique : « Nous ne pouvons faire le pari de l’échec du gouvernement socialiste, au contraire, il est urgent de travailler au rassemblement pour gagner un changement de cap de la gauche au pouvoir. Bernard Garcés (NPA) a estimé qu’un gouvernement anti austérité ne pourra se construire avec le PS et les Verts. Mais Paul Ardouin lui a répondu que l’essentiel est le combat pour obtenir d’autres choix et qu’en l’occurrence c’est une question de rapport de force. Le débat s’est quelque peu enflammé sur la question des rapports avec le PS. Mais très vite une autre idée a pris le dessus : celle de rassembler tout ce peuple de gauche qui a voté pour le changement et qui est aujourd’hui très déçu. Comment transformer cette déception dans un rassemblement largement ouvert à tous ceux qui veulent construire un réel changement en s’opposant au diktat du grand patronat, du MEDEF et des marchés financiers ? Un participant laissera entendre que la droite et son extrême parient précisément sur l’échec de la gauche socialiste, pour prendre le pouvoir. René Issanchou a alors demandé qu’on n’abandonne pas ceux qui sont tentés par le vote FN. A partir de la, David Pellicer a précisé l’enjeu des assises pour le changement qui se tiennent le 16 juin à Paris et qui regrouperont des représentants de 40 organisations dont celles du Front de gauche, mais aussi l’aile gauche du PS. Ces assises traceront des pistes en vue de rassembler le peuple de gauche pour amener le gouvernement à rectifier le tir et le « faire renoncer aux choix politiques favorables au capitalistes » dira Joëlle Greder. Jeanine Meignan a insisté pour ne laisser au second plan la question de la transition énergétique. Au final, la lutte contre l’austérité, contre l’évasion fiscale, contre les licenciements boursiers – intervention remarquée de Guy Pavan - ont été considérées comme des pistes très offensives. Ne restons pas dans l’attente d’un changement qui ne vient pas, construisons le par nos luttes et nos mobilisations.
André GREDER

Une du numéro 423



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Dezellus (VI) : Redressement judiciaire et rififi prévisible

Nouvelles 82 n°423 du 28 mai 2013

Comme on pouvait s'y attendre, la société Montalba Développement fondée et dirigée par Jean-Luc Dezellus a été placée le 14 mai dernier en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Toulouse, assorti d'une période d'observation de six mois. C'est elle qui gère le golf de l'Estang à Montauban - une opération tant vantée par Brigitte Barèges - et qui mène l'opération immobilière sur les terrains qui jouxtent cet équipement sportif. Jean-Luc Dezellus avait quelques jours plus tôt en mai déposé le bilan de sa société. Une pratique coutumière de la part de celui qui dans le nord de la France, mais aussi en Belgique, et maintenant à Montauban, n'en est pas à son coup d'essai. D'après nos informations, Jean-Luc Dezellus cumulerait pas moins de dix-huit dépôts de bilan depuis plusieurs années. Dont, un en 2011 qui s'est achevé par la liquidation de son entreprise de travaux publics (SA Dezellus) dans le Pas-de-Calais et par le licenciement de 163 salariés.
Les nombreux créanciers – dont des entreprises qui ont aménagé le golf de Montauban – ont décidé de ne plus s'en laisser conter. Ils se sont regroupés pour être plus forts et contester la gestion d'ensemble de Dezellus sur ses différentes sociétés. Ils iront jusqu'au bout, assurent-ils, pour récupérer ce qui leur est dû.
Commentant cette mise en redressement judiciaire, le dirigeant de Montalba Développement n'hésite pas dans « La Dépêche-du-Midi » à s'avouer satisfait de cette décision.
De son côté, Brigitte Barèges minimise aussi. Elle répète à qui veut bien l'écouter que les problèmes de Dezellus n'auraient aucune conséquence sur le futur du golf. Lors d'un récent conseil municipal, elle s'est toutefois empressée d'annoncer que les promesses de vente à Dezellus de terrains attenant au golf et appartenant à la SPLA (société d'économie mixte de l'agglomération de Montauban) avaient été résiliées depuis novembre dernier.
Aujourd'hui, le torchon brûlerait entre la maire de Montauban et celui qui bénéficiait il y a peu encore de sa bénédiction. L'affaire n'est pas terminée, elle pourrait même semer la zizanie au sein même de l'exécutif municipal.
Alain Raynal

lundi 20 mai 2013

Une du numéro 422


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MOISSAC : ville des Justes enfin reconnue

Nouvelles 82 n°422 du 15 mai 2013

Président de Yad Vashem et JC SIMON
Pendant la seconde guerre mondiale, Shatta et Bouli SIMON, éclaireurs israélites ont ouvert à Moissac une maison d'enfants juifs pour les protéger du risque suprême de mort qu'était la « solution finale ».
Venus de toute l'Europe en fuyant devant les nazis, mais aussi de France bien entendu, plus de 500 enfants ont trouvé là un « havre de paix » comme en ont témoigné la centaine d'anciens de Moissac venus pour deux jours participer aux rencontres et débats qui ont précédés l'inauguration de « l'esplanade des justes parmi les nations ».
Car à Moissac s'est produit une sorte de miracle: grâce au silence protecteur de la population et à certaines autorités complices, tous les enfants ont été cachés dans la ville et les environs quand le risque s'est accentué, pas un n'a été dénoncé ni trouvé, et donc tous ont survécu! Et non seulement survécu, mais aussi tous ont vu leur culture préservée, dans la plus grande tolérance, ce qui fut d'une grande importance pour se reconstruire après la guerre, comme l'a expliqué le psychiatre Boris Cyrulnik, lui même ancien enfant caché.
Jean-Claude SIMON, le fils de Shatta et Bouli, avec l'association « Moissac ville des justes oubliée » qui organisait l'évènement, ont donc voulu honorer au delà de certains habitants particuliers toute la ville, et même la région, car étonnamment, ce fait est largement resté hors des livres d'histoire, contrairement à des villes comme Chambon sur Lignon, et le risque était réel qu'il reste hors de la mémoire.
L'esplanade, devant le Moulin de Moissac, qui accueillit après la guerre les orphelins, porte désormais la mémoire de ce qui fut une histoire si exemplaire, porteuse d'enseignements, et d'espoir.
C'est ce qu'ont rappelé les représentants du Comité français de Yad Vashem, les élus venus nombreux participer à une très émouvante cérémonie avec la volonté très forte de s'adresser aux jeunes générations, rappelant en ces temps difficiles que « le ventre est toujours fécond d'où est sortie la bête immonde », et qu'il faut donc toujours rester vigilants lorsqu'on se met à stigmatiser un groupe humain, quel qu'il soit.
Danièle PETIT

Une du numéro 421


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Lafrançaise : suppression de 80 emplois dans le groupe Fauché

Nouvelles 82 n°421 du 2 mai 2013

Fleuron de l'électricité industrielle dans notre département et notre région, l'entreprise Fauché dont le siège social et l'unité principale sont implantés à Lafrançaise est à son tour frappée par un plan de suppression d'emplois. Sur les 1 136 que totalisent le groupe, 80 devraient disparaître selon une première information donnée le 19 avril au comité d'entreprise. Parmi les sites d'activité, ceux de Lafrançaise, Montauban, Cahors et Toulouse seraient concernés. Jamais depuis sa création en 1963 l'entreprise n'avait connu une telle réduction de postes. Ce n'est pas tout, les pressions se multiplient pour inciter des salariés à quitter volontairement leur emploi.
Cela faisait plusieurs mois que la menace planait (voir « Les Nouvelles 82» datées du 9 janvier 2013). Alors que le chiffre d'affaires atteignait 185 millions d'euros en 2011, celui ci n'a, depuis, cessé de baisser. Or, 2011 est l'année de la vente du groupe Fauché au fonds d'investissement Naxicap Partners, filiale de Natixis. A l'époque, les nouveaux dirigeants propriétaires à 70% (30% détenus par les salariés) affichent pourtant dans un communiqué l'objectif de 300 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2015. Dans le même temps, ils annoncent que ce développement sera assuré essentiellement par croissance externe, c'est-à-dire par achats d'entreprises. Dans ce communiqué, ils avertissent aussi que la productivité devra être toujours plus poussée afin de « rembourser la dette contractée à l'occasion du rachat du groupe ». En clair, ce sont les salariés qui feront les frais. N'est-ce pas cette stratégie et cette priorité financière accordée au détriment de l'activité industrielle, cœur de métier de l'entreprise Fauché, qui est à la source des problèmes aujourd'hui ? Il sera difficile de faire accepter l'idée qu'en deux ans seulement, la fatalité ou la seule concurrence étrangère sont à l'origine des suppressions d'emplois.
Le processus de « plan social » engagé chez Fauché renforce aussi la nécessité d'une organisation syndicale forte, représentative et combative dans l'entreprise, en capacité de défendre véritablement l'intérêt des salariés et de proposer des solutions afin de permettre de conserver les emplois sur les différents sites
Alain Raynal