Cette question posée lors du débat général de
la fête a sans doute été la bonne. Elle venait après une sévère critique, parfaitement
justifiée, de la politique de François Hollande et ses renoncements devant la finance.
Isabelle De Almeida, la présidente du conseil national du PCF a été catégorique :
« Nous ne pouvons faire le pari de l’échec du gouvernement socialiste, au contraire,
il est urgent de travailler au rassemblement pour gagner un changement de cap
de la gauche au pouvoir. Bernard Garcés (NPA) a estimé qu’un gouvernement
anti austérité ne pourra se construire avec le PS et les Verts. Mais Paul
Ardouin lui a répondu que l’essentiel est le combat pour obtenir d’autres choix
et qu’en l’occurrence c’est une question de rapport de force. Le débat s’est
quelque peu enflammé sur la question des rapports avec le PS. Mais très vite une
autre idée a pris le dessus : celle de rassembler tout ce peuple de gauche
qui a voté pour le changement et qui est aujourd’hui très déçu. Comment
transformer cette déception dans un rassemblement largement ouvert à tous ceux
qui veulent construire un réel changement en s’opposant au diktat du grand
patronat, du MEDEF et des marchés financiers ? Un participant laissera
entendre que la droite et son extrême parient précisément sur l’échec de la
gauche socialiste, pour prendre le pouvoir. René Issanchou a alors demandé
qu’on n’abandonne pas ceux qui sont tentés par le vote FN. A partir de la, David
Pellicer a précisé l’enjeu des assises pour le changement qui se tiennent le 16
juin à Paris et qui regrouperont des représentants de 40 organisations dont
celles du Front de gauche, mais aussi l’aile gauche du PS. Ces assises traceront
des pistes en vue de rassembler le peuple de gauche pour amener le gouvernement
à rectifier le tir et le « faire renoncer aux choix politiques favorables au
capitalistes » dira Joëlle Greder. Jeanine Meignan a insisté pour ne
laisser au second plan la question de la transition énergétique. Au final, la
lutte contre l’austérité, contre l’évasion fiscale, contre les licenciements
boursiers – intervention remarquée de Guy Pavan - ont été considérées comme des
pistes très offensives. Ne restons pas dans l’attente d’un changement qui ne vient
pas, construisons le par nos luttes et nos mobilisations.
André GREDER
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