Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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mardi 18 juin 2013

Qui peut se rejouir de l'échec de la gauche ?

Nouvelles 82 n°424 du 12 juin 2013

Cette question posée lors du débat général de la fête a sans doute été la bonne. Elle venait après une sévère critique, parfaitement justifiée, de la politique de François Hollande et ses renoncements devant la finance. Isabelle De Almeida, la présidente du conseil national du PCF a été catégorique : « Nous ne pouvons faire le pari de l’échec du gouvernement socialiste, au contraire, il est urgent de travailler au rassemblement pour gagner un changement de cap de la gauche au pouvoir. Bernard Garcés (NPA) a estimé qu’un gouvernement anti austérité ne pourra se construire avec le PS et les Verts. Mais Paul Ardouin lui a répondu que l’essentiel est le combat pour obtenir d’autres choix et qu’en l’occurrence c’est une question de rapport de force. Le débat s’est quelque peu enflammé sur la question des rapports avec le PS. Mais très vite une autre idée a pris le dessus : celle de rassembler tout ce peuple de gauche qui a voté pour le changement et qui est aujourd’hui très déçu. Comment transformer cette déception dans un rassemblement largement ouvert à tous ceux qui veulent construire un réel changement en s’opposant au diktat du grand patronat, du MEDEF et des marchés financiers ? Un participant laissera entendre que la droite et son extrême parient précisément sur l’échec de la gauche socialiste, pour prendre le pouvoir. René Issanchou a alors demandé qu’on n’abandonne pas ceux qui sont tentés par le vote FN. A partir de la, David Pellicer a précisé l’enjeu des assises pour le changement qui se tiennent le 16 juin à Paris et qui regrouperont des représentants de 40 organisations dont celles du Front de gauche, mais aussi l’aile gauche du PS. Ces assises traceront des pistes en vue de rassembler le peuple de gauche pour amener le gouvernement à rectifier le tir et le « faire renoncer aux choix politiques favorables au capitalistes » dira Joëlle Greder. Jeanine Meignan a insisté pour ne laisser au second plan la question de la transition énergétique. Au final, la lutte contre l’austérité, contre l’évasion fiscale, contre les licenciements boursiers – intervention remarquée de Guy Pavan - ont été considérées comme des pistes très offensives. Ne restons pas dans l’attente d’un changement qui ne vient pas, construisons le par nos luttes et nos mobilisations.
André GREDER

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