Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

jeudi 18 septembre 2014

Une du numéro 450

Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse

Elections sénatoriales du 28 septembre

Nouvelles 82 n°450 du 10 septembre 2014 

Après avoir fait mine de présenter un candidat pour ces élections, le PS a plié les gaules et se rangera derrière les candidatures du PRG ( Jean-Michel Baylet et Francis Labruyere) au nom du respect des accords entre les deux formations. La droite UMP présente François Bonhomme. Mais il se dit qu’elle ferait voter en sous-main pour Yvon Colin (ex PRG en dissidence avec JM Baylet) juste pour tenter de déstabiliser ce dernier et enlever aux radicaux un des deux sièges de sénateurs qu’ils détenaient jusque-là. Époustouflant ! Les verts présentent Annie Bonnefond avec pour suppléant Alain Jean.
 

Le Front de gauche présenta le tandem Marie Claude Bouyssi et David Pellicer. Avec pour objectif d’inviter les grands électeurs à faire un choix entre ceux qui, de droite comme de gauche, sont favorables aux politiques d’austérité et ceux qui pensent qu’une alternative est possible, qu’une autre répartition des richesses est possible comme le préconise le front de gauche. Les candidats du front de gauche refusent l’étranglement financier des collectivités locales qui nuit au développement de nos communes et à leur action de solidarité, Alors que les dividendes versés aux actionnaires ne cessent d’augmenter !
 

Dans le courrier qu’ils ont adressé aux grands électeurs, ils affirment notamment : « Nous vous proposons de mettre en avant le développement des services publics, facteur d’égalité entre les citoyens(es): École Publique, Hôpital, Gendarmerie et Police, La Poste, Municipalisation de l’Eau, transports …
 

Nous voulons dans le cadre d’une VIème République, le maintien des élu(e)s de proximité que sont les conseillers municipaux et dont les compétences sont de plus en plus absorbées par les intercommunalités, puis plus tard par les métropoles. Nous sommes aussi pour un véritable statut de l’élu(e) qui permette à toutes et à tous de pouvoir exercer un mandat en toute sérénité …et sans que cela devienne un mandat à vie !!! »

Avec le front de gauche, c’est une voix antilibérale qui va se faire entendre lors de ces élections. C’est là l’originalité des candidatures de MC Bouyssi et de David Pellicer.
André GREDER

mardi 2 septembre 2014

Une du numéro 449


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Fuir et survivre

Nouvelles 82 n°449 du 27 août 2014

C’est le récit d’Émilie BRAUN-MELCHIOR dans cet ouvrage publié par les Presses de l’Université de Limoges (Pulim) : une vie (1) dans la fuite, dans l’émigration d’Allemagne en France et de France en Israël.
Elle naît à Hambourg, sur les bords de l’Elbe, en 1897, au sein d’une famille de la grande bourgeoisie juive allemande descendant des marranes, ces juifs ayant fui l’Inquisition en Espagne. La mère avait été élevée dans la religion protestante… Un haut niveau de culture règne dans la famille comme en témoigne la lettre de Birgitte Melchior reçue par l’arrière grand-père. Portraits de famille, anecdote et scène du début du XXème siècle révèlent l’enfance et la vie d’une certaine jeunesse allemandes avec l’école, l’éducation, les activités comme le cheval. Un jour d’exercice au manège permet d’évoquer le portrait d’un ami de l’Empereur, homme influent d’Hambourg, qui intervint auprès de celui-ci pour qu’il n’y ait pas la guerre, celle 1914. C’est aussi l’apprentissage du français avec Marie la gouvernante originaire de Cherbourg. À douze ans, Émilie est parfaitement bilingue et nous raconte son voyage en France en passant par une escale anglaise. Un séjour dans la famille de Marie, la découverte de la région en ce début du XXème siècle…
La guerre survient : son père est convaincu de l’inéluctabilité de la défaite allemande… C’est le temps de l’hiver difficile, des privations et Marie devient aide-ménagère après le baccalauréat, du remariage de son père avec Elsa, des souvenirs d’Hambourg aux rues peu sûres… Elle devient étudiante à l’université d’Heildeberg se cherche entre athéisme, luthéranisme et judaïsme, nous fait part de ce que devinrent certains professeurs pendant le nazisme. La montée de celui-ci : en septembre 1930, il obtient 18,3 % des voix… « Le point de vue « Il faut que cela change » est révélateur d’un état d’esprit. Il est des pages significatives.. » La chasse aux opposants, notamment les communistes, commença ». La tension monte… son « mari sentit que le sol brûlait sous mes pieds ». La décision est prise : quitter l’Allemagne, aller à Paris où ils s’installent en 1933.
La seconde guerre mondiale les y rattrape et « l’attitude de la France à l’égard des immigrés juifs changea brusquement, quand le soi-disant traité de rapprochement fut conclu avec l’Allemagne de Hitler »…
L’invasion vient, l’occupation, le Vel d’Hiv, les camps (Gurs, St-Cyprien), l’assignation à Olette, l’errance en Tarn-et-Garonne à Montalzat, Molières, Montpezat, les contacts avec la Résistance à Mouillac… Montauban et la Libération. Qu’est devenue la famille ?
Quelques années plus tard elle émigre en Israël. C’est un récit qui renferme de nombreuses anecdotes concernant la vie de famille, les événements. Un témoignage de qualité accompagné de nombreuses photos.
 
Michel VEYRES

« Trois pays, deux guerres…  une femme dans la tourmente ». Émilie BRAUN-MELCHIOR. Ed. Pulim (Presses Universitaires de Limoges) – 2011 (287 p. – 25 euros)

N.B : Il n’est pas inutile de noter qu’Émilie (femme courageuse) « a toujours été opposée à la politique israélienne d’occupation des territoires palestiniens.. »