Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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jeudi 30 octobre 2014

Une du numéro 453


Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse


Montauban : des agissements racistes à condamner

Nouvelles 82 n°453 du 22 octobre 2014
 
C'est abject, dangereux et condamnable. Il ne se passe pas une semaine sans que nous parviennent des témoignages d'actes, de propos ou de comportements racistes qui pourrissent la vie dans la cité. Des habitants du quartier de Fonneuve et adhérents de l'association « Vivre à Fonneuve » nous ont récemment fait part d'un mail transmis dans l'été. Ce torchon raciste, c'est comme cela qu'il faut le qualifier, a été diffusé par la présidente de l'association, Véronique Lagarrigue. Cette personne est élue dans l'équipe municipale conduite par Brigitte Barèges et adjointe au maire en charge de... la petite enfance.
Prenant prétexte de l'horrible drame survenu dans une école maternelle d'Albi dans les premiers jours de juillet lorsqu'une jeune institutrice a été poignardée devant ses élèves, elle a répandu via internet une pseudo « lettre d'une collègue de l'institutrice assassinée ». Signée « Danielle Moulin », il s'avère, bien sur, après vérification, que ce personnage n'existe pas. Bien plus grave, les mots et les propos utilisés contre les «Rachida, les Mohammed, les Mouloud ou les Momo » sont tout autant mensongers qu'orduriers. Il ne peut être question ici de les reproduire mais nous tenons à disposition des photocopies du mail. Nous savons que des groupuscules d'extrême droite proches du Bloc identitaire et du FN sont à l'origine de cet infâme texte.
Il est inquiétant et gravissime qu'à Montauban, ville de culture où des populations aux origines ou religions diverses se sont croisées pour vivre ensemble, des élus en responsabilité publique servent aujourd'hui de relais à des campagnes racistes. N'ont-ils pas aussi le sentiment d'agir en toute impunité quand la première magistrate de la ville se plaît à sélectionner pour des calculs politiciens les « montalbanais de souche ».
Nous attendons des excuses de l'élue concernée.
Le racisme, l'antisémitisme, le rejet de l'autre parce qu'il est différent, sont insupportables à toute conscience humaine.
Alain Raynal

Une du numéro 452

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Le Tarn et Garonne se donne deux sénateurs de droite

Nouvelles 82 n°452 du 8 octobre 2014

Le résultat de l’élection sénatoriale du 28 septembre en a surpris plus d’un. D’abord l’élection d’Yvon Colin dès le premier tour. Après trois mandats réalisés grâce aux radicaux de gauche et à son président Jean- Michel Baylet, il a été élu dimanche par la complicité de l’UMP dont il a fait allégeance. Ainsi rejoint-il, les Morin et Deville qui avant lui avaient eux aussi retourné leur veste. La victoire Brigitte Barèges sur ces élections a été complétée par l’élection de François Bonhomme, le maire UMP de Caussade. Les défaites de la gauche aux municipales, et surtout la politique de renoncement du gouvernement hollande dont Jean-Michel Baylet a toujours affirmé son soutien, sont la principale raison de l’échec de la gauche. Comment les électeurs de gauche pourraient-ils se mobiliser derrière un gouvernement qui accorde des cadeaux aux plus nantis tout en imposant l’austérité au peuple, étrangle financièrement les communes, ne respecte pratiquement aucun engagement pris lors de la campagne électorale ? C’est la et nulle part ailleurs qu’il convient de chercher les raisons de l’échec de la gauche aux sénatoriales, en Tarn et Garonne, mais aussi dans toute la France.
Les candidats du front de gauche, Marie Claude Bouyssi et David Pellicer, ont réuni les voix de 34 grands électeurs. Un score honorable compte tenu de l’implantation du front de gauche. Pour le deuxième tour le front de gauche a décidé de ne pas maintenir leurs candidatures, estimant que les profondes divergences qui nous opposent à la gauche gouvernementale n’étaient pas une raison d’ouvrir un boulevard au candidat UMP François Bonhomme.
Après ce troisième échec électoral qui va malheureusement en appeler d’autres si rien ne bouge, toute la gauche est à nouveau au pied du mur. Plus que jamais, le rassemblement de tous ceux qui à gauche refusent de cautionner la politique d’austérité du gouvernement Hollande, est indispensable. Car le gouvernement doit changer de cap, sans quoi, la droite confirmera lors des futures échéances le coup d’essai victorieux du 28 septembre.
André GREDER

mercredi 29 octobre 2014

Une du numéro 451


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Les boucs émissaires de Brigitte Barèges

Nouvelles 82 n°451 du 24 septembre 2014 
 
Brigitte Barèges s'en est honteusement pris aux enfants des familles demandeuses d'asile, parlant de « concentration » dans les écoles, du préjudice qu'ils provoqueraient pour la qualité des apprentissages des enfants des « montalbanais de souche », provoquant ainsi une vague d'indignation des partis politiques et des associations qui connaissent et aident ces familles.
Ne nous y trompons pas, le vocabulaire employé n'est pas le fait du hasard, ni d'une maladresse de langage. Car Mme Barèges est coutumière de ces formules sorties en droite ligne des éléments de langage du Front National. Rappelons « la préférence nationale » contre le chômage la déclaration selon laquelle elle serait « ravie » que Mme Le Pen arrive à l'assemblée nationale.
De plus, fuyant ses propres responsabilités, elle a mis en cause le Directeur Académique des Services d'Education pour l'inscription d'office de ces enfants, l'association AMAR dont le militantisme et la qualité des prestations aboutiraient à « une immigration massive sur Montauban » , et le Préfet de Région qui « ne répartirait pas équitablement ces familles sur les huit départements »!!!Rien que ça !!!

Alors rappelons quelques vérités.
Si l'Académie a dû scolariser d'office et après la rentrée les 11 enfants qui ne l'étaient toujours pas, c'est sur ordre du Préfet après que ce dernier eut constaté le non-respect de la loi par Mme Barèges qui lui fait obligation de scolariser avec des droits égaux tous les enfants de la commune.
Si les écoles manquent de places d'accueil, c'est parce que malgré une augmentation rapide de la population scolaire, Mme Barèges n'a pas lancé le grand plan de constructions scolaires nécessaires et reste très en dessous des besoins.
Si l'association AMAR accueille ces familles envoyées de toute la France, c'est que l’État lui a délégué cette mission, pour un nombre de places limitées, avec des durées d'accompagnement dont l'Etat est seul responsable. Durant cette période d’accueil, dans une démarche d'intégration, ces familles scolarisent leurs enfants !
Quant au Préfet de région, il appréciera. !
 Alors de grâce, faisons cesser cette situation qui se reproduit à chaque rentrée scolaire, pour la plus grande honte de la plupart des habitants de cette ville qui ne supportent pas de voir les enfants, quels qu'ils soient, pris en boucs émissaires de dogmes politiques de droite, voire d’extrême droite.
Dans ce contexte, le dévouement de tous les accompagnants de ces familles, bénévoles ou professionnels fait chaud au cœur des « montalbanais tout court » qui sont de souches diverses, et c'est tant mieux.
Danièle PETIT