Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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dimanche 11 janvier 2015

Une du numéro 458

Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse


Sauvegarder l'agriculture paysanne productive au service de tous

Nouvelles 82 n°458 du 7 janvier 2015

Gérard Calvo
Leur production de salade est visible le long de l’autoroute, dès que l’on prend celle-ci à l’échangeur de Bressols en direction de Toulouse. Gérard Calvo pratique le maraichage et plus exactement la production de salade (laitue, batavia et feuille de chênes) sur 25 hectares. Pour rendre leur production de qualité, ils ont investi dans la construction d’un lac qui est alimenté par trois puits et non par les eaux de ruissèlement dont la qualité est bien moindre. Grace à une bonne organisation, ils « sortent » un produit frais, tracé, coupé le matin, lavé, conditionné, livré à l’agréage avant dix heures. Une qualité qui leur a permis d’obtenir un référencement national et des contrats avec une grande enseigne de la distribution : CASINO, vers qui chaque jour, environ 6000 salades quittent l’exploitation. A cela s’ajoute un autre référencement national avec Intermarché. C’est cette production qui fait vivre 7 familles qui est menacée par la zone logistique.
Sur les 450 hectares de terres agricoles concernées par la construction de la zone, il reste 150 hectares non cédés, Parmi elles les terres de la famille Calvo. Les autres agriculteurs ou propriétaires de villa et d’autres biens concernés, ont vendu de gré ou contraint. Mais les Calvo sont attachés à beaucoup de choses. D’abord à la préservation des terres agricoles que l’on ne cesse de sacrifier. Ainsi au niveau du pays c’est l’équivalent d’un département qui disparait en terres agricoles tous les 8 ans. Ensuite il y a leur entreprise agricole : Comment renoncer à une telle production de qualité, viable économiquement, qui développe l’emploi local et qui a demandé une vie de travail ? Enfin il y a la volonté et l’exigence des fils Calvo de rester agriculteurs.
Les Calvo continuent donc de se battre et refusent l’expropriation .D’autant que la proposition qui leur est faite ne leur permettrait pas de s’installer ailleurs et de produire dans les mêmes conditions de qualité et de proximité. De plus, la perte du marché actuel obligerait la famille à cesser son activité maraîchère qui ne pourra se reconstruire avant un délai de plusieurs années.
Reste enfin qu’à aucun moment, pour la construction de cette zone logistique, n’a été pris en compte, ni l’impact humain, ni le devenir de l’agriculture, y compris locale. Or, en continuant sur la voie de la destruction des terres agricoles, c’est la souveraineté alimentaire de notre pays que l’on menace.
 
André GREDER