Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

lundi 25 mai 2015

Une du numéro 467


Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse

Vote des femmes : Un droit qui ne date que de 70 ans

Nouvelles 82 n°467 du 20 mai 2015

Le 23 mars 1944 à Alger l’Assemblée Consultative adopte le principe du droit de vote des femmes, mesure vivement soutenue en son sein par le représentant du PCF Fernand Grenier. S'en suit, le 21 avril, l'ordonnance de Gaulle qui stipule: «Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes».


Certes, sous l'Ancien régime, les veuves dotées d'un fief et les mères abbesses ont pu voter aux États Généraux. Certes, en 1790, Condorcet se prononçait pour le vote des femmes. Certes, en 1791, Olympe de Gouges publiait la Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne… Mais, alors que les hommes obtiennent le droit de vote universel en 1848, celui des femmes tarde à venir. Ainsi, le 30 juillet 1936, la Chambre des députés se prononce pour la 6ème fois à l'unanimité en sa faveur, mais le Sénat ne donnera jamais suite. Malgré tout, le Front Populaire nomme trois femmes au gouvernement dont Irène Joliot-Curie, sympathisante du PCF, Prix Nobel de chimie et militante pour l’égalité des sexes.
 

Le 5 octobre 1944, le Gouvernement provisoire de la République valide l'ordonnance de de Gaulle et pour la première fois les électrices se rendront aux urnes le 29 avril 1945 pour les élections municipales puis le 21 octobre pour désigner 586 députés à l’Assemblée Constituante où 33 d'entre elles siégeront (dont 17 communistes !).
 
Ce n'est qu'en 2012 que le gouvernement Ayrault sera composé à parité des sexes. Mais actuellement, le Parlement ne compte qu'un quart d'élues, ce qui place la France au 34e rang mondial et au 9e européen. Et malgré l'égalité obtenue par le biais des binômes au sein des nouveaux Conseils départementaux, les hommes en président 90 %. Evelyne Jean-Baylet, fut la première femme à diriger un Conseil Général en France, celui du Tarn et Garonne, de 1970 à 1982.
Guy Jamme

dimanche 10 mai 2015

Une du numéro 466


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L’édito d’Alain Raynal - L'insulte

Nouvelles 82 n°466 du 4 mai 2015

A l'écoute ce dimanche 19 avril des propos de François Hollande osant comparer le discours du FN de Le Pen à un tract du PCF des années 70, je me suis senti profondément insulté.
Responsable départemental du PCF en Tarn-et-Garonne dans ces années là et quelques autres qui suivirent, je veux témoigner de l'engagement collectif, solidaire et militant au sens le plus noble du terme des communistes pour un monde de progrès et de justice.
Je me souviens des milliers de tracts distribués et des centaines d'escaliers gravis au porte-à-porte dans les cités de Montauban pour proposer de s'unir et de se mobiliser sur le contenu inédit d'un programme de gauche dont nous avions tout fait pour qu'il soit commun. Pour son actualisation, pour de meilleurs salaires, pour des nationalisations.
Je n'oublie pas l'action de mes camarades paysans pour une Europe des peuples et de la coopération et non celle de « la concurrence libre et non faussée » que préconisaient déjà la droite et les dirigeants socialistes de l'époque.
Me reviennent encore en mémoire des initiatives solidaires aux portes d'entreprises contre les licenciements et les fermetures.
Par cette lamentable provocation, c'est tout cela que Hollande cherche à rayer des mémoires afin d'imposer l'idée que hors de l'austérité et du libéralisme destructeur il n'y a pas aujourd'hui d'autres choix possibles à gauche.
Rien ne peut nous détournera de l'essentiel. A savoir rassembler et rassembler encore toutes les bonnes volontés, politiques, écologistes, citoyennes qui refusent cette austérité et cette fatalité.

Alain Raynal