Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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jeudi 2 juin 2016

Une du numéro 489


Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse


« On lutte pour la sécurité des cheminots et des usagers »

Nouvelles 82 n°489 du 20 mai 2016

Pascal, Julien, Marco, Fred, Carole et Claude le retraité, tous cheminots montalbanais et militants CGT, se disent confrontés aux objectifs de La loi El Kohmri, car à la SNCF on en est déjà aux travaux pratiques.
 

Au nom de la concurrence avec les trains du privé, la SNCF entend réduire le coût du travail. Pour cela elle s’en prend aux garanties statutaires des cheminots. Ce que la direction de la SNCF a mis sur la table n’est pas un simple aménagement, c’est une régression : le décret socle et la convention collective en cours de négociation ne prévoient ni plus ni moins que de réduire le nombre de jours de repos par an de 126 à 115, les heures travaillées passeraient de 1568 à 1607 heures, le nombre de dimanches chômés passeraient de 22 à 14. Quant à la règle des deux jours de repos consécutifs par semaine, là où le seuil était à 52 repos doubles par an, il passerait désormais à 30. Le délai de prévenance des modifications des roulements ou horaires qui était de 10 jours passerait à 24 heures… etc…
 

Les cheminots rappellent avec raison que leur statut n’est pas un privilège. Leur mission de service public, prévoit les conditions de travail nécessaires à la sécurité du transport ferré. Or la tentative de remise en cause du statut minimise les exigences de sécurité. Comme si Bretigny n’avait pas existé.
 

La grève qui s’engage à la SNCF concerne aussi les 30% des cheminots qui ne bénéficient pas du statut. La CGT revendique les mêmes droits pour tous. Dans ces conditions il n’est pas étonnant que sur Montauban 80% des cheminots ont été en grève le 19 mai. Un préavis court jusqu’à la fin des négociations. Leurs résultats fera que le mouvement se durcira ou non.
 

En 1995 le plan Juppé entendait remettre en cause le régime spécial de retraite des cheminots et imposer une réorganisation de la SNCF ; il avait trouvé en face des cheminots particulièrement déterminés. En 2016, c’est une attaque d’ampleur équivalente qui menace les cheminots et le service public. Car les bouleversements sur les équilibres de vie et de travail des cheminots, la flexibilité et l’augmentation de la productivité touchent directement à la vigilance et à la concentration des agents, et sont un non-sens en matière de sécurité ferroviaire.

André GREDER