Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

lundi 28 novembre 2016

Une du numéro 500

Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse


CALAIS et après

Nouvelles 82 n°500 du 16 novembre 2016

Lundi 24 octobre Réalville a accueilli 30 jeunes « migrants », « réfugiés » de la « Jungle de Calais ». Hébergés pour quelques semaines ces jeunes Afghans seront enfin logés dans des logements propres qui ne font pas injure à la tradition d'accueil et d'hospitalité de notre pays et de notre région Après le centre de Bruniquel où sont déjà logés une quinzaine de personnes, le Centre d'Accueil et d'Orientation, « C.A.O » de Réalville portera à une cinquantaine le nombre de personnes officiellement accueillies dans notre département.

Si un déficit d'information préalable à l'égard des riverains et voisins est pointé, il ne peut justifier les propos outranciers, xénophobes et déplacés de quelques individus en quête d'exutoires et de boucs émissaires à leurs difficultés, souffrances ou maux domestiques ! Ces jeunes pour la plupart ont fui la misère, la guerre, les violences et n'aspirent, pour la majorité d'entre eux qu'à rejoindre leurs terres et leurs familles, une fois apaisés les tensions et conflits dont ils sont victimes chez eux.

Est-il vain de rappeler ce que furent en d'autres temps, les conditions des réfugiés espagnols fuyant le fascisme, migrant vers nos terres du sud? Combien sonnent douloureusement à nos oreilles encore aujourd'hui les noms de Noé, Rivesaltes, Septfonds...lieux d'implantation de camps d'internement et de détention? Comment vingt et quelques années plus tard on remit le couvert pour servir la même peine à nos désormais compatriotes Harkis; à quand la trêve?

Pendant quelques semaines nos nouveaux voisins (provisoires) nous offrent une occasion inédite de progresser dans la compréhension de ce qu'ils ont vécu, de ce qu'ils vivent et ce à quoi peut-être ils aspirent. Si un petit souffle d'humanité pousse quelques-uns d'entre nous à leur rencontre, l'après Calais ressemblera moins à une impasse !
Christian Bonneville

lundi 7 novembre 2016

Une du numéro 499


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Victoire des salariés d'Intermarché Moissac

Nouvelles 82 n°499 du 4 novembre 2016 

Ce vendredi matin de brouillard, les Salariés-es de l’Intermarché ont soulevé le voile de la révolte sur leurs conditions dantesques de travail. Ils étaient 20-25 à avoir bravé la peur des représailles dès 5 heures du matin accompagnés par la CGT. Le mal couvait depuis un moment. Il fallait oser prendre le chemin de l’action quand 100 collègues restent rivés à leur poste de travail.

Devant un PDG figé dans sa tour d’ivoire, la volonté de sortir d’un système quasi-esclavagiste où les propos violents, homophobes, dévalorisants sont le lot quotidien des travailleurs-ses de cette entreprise à la gestion sociale d’un autre siècle, a été la plus forte. Des temps partiels contraints, des jugements iniques, des persécutions poussant à la démission, des salaires au raz des pâquerettes, ont été les autres raisons de cette lutte.

Au fil des heures, d’autres salariés de Valence d’Agen (Villeroy et Bosch), de Moissac (CHIC), de Castelsarrasin et par quelques citoyens engagés dont les militants communistes, sont venus leur prêter main forte. Un barrage filtrant occasionnait des bouchons.

Au soir du premier jour de grève on était dans le statut quo. Il y a eu le deuxième jour de grève, ou détermination et solidarité ne baissaient pas. Un magasin en état de blocage conduisait des clients à rebrousser chemin. Et c’est ce dimanche que s’engageait la négociation. Au bout les salariés obtenaient des garanties non négligeables en particulier le respect du code du travail (payement des heures supplémentaires, respect du temps d’habillage) mais aussi une augmentation de salaire de 1% au 1er janvier 2017, la mise en œuvre d’un 13eme mois sur les deux ans à venir, un déroulement de carrière selon l’ancienneté de chacun. Et au delà de tout, un engagement écrit pour que cesse le harcèlement et les discriminations. 

A l’arrivée, dans un rapport de force qui n’était pas le meilleur possible, ceux qui ont osé avec leur syndicat CGT, obtiennent une éclatante victoire. 
A.G. 

samedi 5 novembre 2016

Une du numéro 498


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Pour la gratuité des transports scolaires

Nouvelles 82 n°498 du 19 octobre 2016

Les 14 500 élèves du département, de la maternelle à la terminale, sont transportés chaque jour par plus de 260 autobus affrétés par 26 entreprises qui effectuent près de 300 circuits. De plus, 189 enfants en situation de handicap sont pris en charge par 58 services adaptés.

Pour assurer le transport scolaire, le Conseil Départemental a prévu un budget prévisionnel annuel de 13,5 millions d'€, et, depuis 2001, il en a investi 2,1 millions pour l'aménagement, la signalisation et la sécurisation des points d'arrêt, ainsi que la distribution gratuite depuis 2010 de 25.000 gilets fluo aux jeunes usagers. Néanmoins, une part du coût, soit 92 € annuels par enfant, est laissée à la charge des familles ou des communes, celles-ci, suivant le cas, facturant tout ou partie aux parents, sans condition de ressources. Pourtant, la gratuité du transport scolaire est une partie intégrante indispensable au service public de l’Éducation nationale afin d’éviter qu’aux inégalités sociales s’ajoute une inégalité financière.

En application de la loi « NOTRe », ce service passera dans le giron de la région, si bien que 2017 sera une année de transition, chaque Conseil Départemental devra assumer encore ses obligations antérieures en appliquant ses propres critères en vigueur, différents d'un territoire à l'autre. Cette période sera mise à profit par le Conseil Régional pour définir une ligne de conduite concernant ces dessertes, avec comme réflexions prioritaires l'articulation entre déplacements par car ou par TER et la question de l'harmonisation, et d'abord des tarifs, sur toute l'Occitanie, sachant que l'application de la gratuité est une revendication des associations de parents ! 

Guy Jamme