Journal bi-mensuel édité par le PCF 82
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lundi 16 janvier 2017
Une du numéro 503
Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse
Ces personnalités locales qui ont marqué la vie du Tarn-et-Garonne
Nouvelles 82 n°503 du 4 janvier 2017
Suite
à la rafle du Vel d’Hiv à Paris, l'évêque de Montauban, Monseigneur Théas,
charge Marie-Rose Gineste de taper sur stencil et de dupliquer la lettre
pastorale qui sera lue à la messe du 30 août 1942 : « Les mesures
antisémites actuelles sont un mépris de la dignité humaine. Des hommes et des
femmes sont traités comme un vil troupeau et envoyés vers une destination
inconnue avec la perspective des plus graves dangers. Je proclame que tous les
hommes sont frères et que quelle que soit leur race ou leur religion, ils ont
droit au respect des individus et des États ». Enfourchant sa
légendaire bicyclette (aujourd’hui déposée au Mémorial Yad Vashem à Jérusalem
dédié aux victimes de la Shoah), elle achemine la missive dans les paroisses du
sud du diocèse, ses amis Mlle Puig et M. Bossu se chargeant du reste.
Celle qu'on appelait respectueusement « Mademoiselle Gineste » siégea au Comité Départemental de Libération puis au Conseil municipal de Montauban et fut nommée « Juste parmi les Nations » et décorée de la Légion d’Honneur et de plusieurs autres distinctions.
Marie-Rose Gineste (1911/2010)
Femme catholique d’action, résistante, Juste parmi les Nations
Femme catholique d’action, résistante, Juste parmi les Nations
Née
à Canals, Marie-Rose Gineste est issue d'une famille de paysans. D'abord
couturière à Montauban, elle est vite sensibilisée par le syndicalisme et
devient en 1936 responsable au sein de l'UD-CFTC qui a une influence marquée
parmi les employés du commerce. Collaboratrice à l'évêché, elle coopère à « Témoignage
Chrétien », puis dès 1940 entre en résistance et facilite le passage
de la ligne de démarcation, sert d'agent de liaison à l'organisation « Cominternationalbat »,
établit des boîtes aux lettres secrètes, met en place des groupes clandestins,
se charge de trouver des refuges à des enfants et adultes Juifs dans des
couvents ou des familles, établit de faux papiers et de fausses cartes
d'alimentation grâce à des tampons de mairie, de préfecture ou de police
qu'elle a dérobés, installe un émetteur chez elle, héberge par la suite des
agents et des aviateurs alliés.
Celle qu'on appelait respectueusement « Mademoiselle Gineste » siégea au Comité Départemental de Libération puis au Conseil municipal de Montauban et fut nommée « Juste parmi les Nations » et décorée de la Légion d’Honneur et de plusieurs autres distinctions.
Guy
Jamme
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