Depuis plusieurs mois à Montauban, des
femmes, des hommes, des familles se retrouvent régulièrement à la
rue faute d’un hébergement pérenne.
Ce sont plusieurs dizaines de
demandeurs d’asile (principalement des hommes seuls) qui faute de
place dans les CADA (centre d’accueil des demandeurs d’asile)
dorment régulièrement la nuit dehors.
Solidaire des sans papiers, le cercle du silence se forme le 1er vendredi du mois, à 18 heures, esplanades des fontaines à Montauban |
Ce sont des familles, elles aussi en
procédure de demande d’asile qui sont hébergées par le 115
(Foyer Roger Tort). En dehors de la période hivernale les familles
doivent quitter les locaux le matin, redemander une place pour le
soir, lorsque la réponse est positive y retourner le soir. C’est
ainsi qu’une famille avec un bébé de six jours s’est retrouvée
à la rue, un autre avec une maman en fin de grossesse à errer dans
la ville toute la journée, une dame âgée à du être hospitalisée
prise d’un malaise lors des fortes chaleurs…..Ce sont des
attaques intolérables à la dignité humaine !
Quelles en sont les causes ?
-le manque de place en CADA.
La plupart de ces personnes remplissent les conditions pour entrer
dans ces structures mais faute de place sont hébergées soit par le
115, soit sont à la rue. A cela s’ajoute des restrictions
financières concernant les structures existantes. Le gouvernement a
annoncé moins 8% pour 2011. Au dernière nouvelle cette restriction
serait revue à la baisse (moins 3%.) C’est le résultat de
l’action déterminée d’un certain nombre d’associations.
-Les crédits d’état
insuffisants pour l’hébergement d’urgence. Il est
inadmissible que ces structures ne puissent pas être ouvertes 24h
sur 24 toute l’année (ce qui était le cas à Montauban lorsque la
gauche dirigeait la ville). Comment entreprendre dans ces conditions
extrêmement précaires un travail de réinsertion ?
Le Secrétaire d’Etat au logement
Benoist Apparu a baissé les crédits de l’hébergement pour soit
disant pour donner la priorité au logement : on a du mal à en
voir les résultats !
Dans une période de crise où
grandissent la pauvreté et la précarité, des moyens sont
nécessaires à la fois pour l’hébergement et le logement. C’est
indispensable pour que le droit opposable au logement voté
unanimement au parlement devienne une réalité.
Joëlle GREDER
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