A nouveau dans la
tourmente, l'entreprise ANOVO, (ex SAGEM) vient de faire l'objet
d'une reprise.
Spécialisée dans le
secteur industriel de la réparation, du recyclage, du tri et de la
remise en fonction de matériel électronique, plus particulièrement
des box et décodeurs, la société travaille avec Orange, et a
également un service de dépannage en ligne.
Après la mise en
redressement judiciaire en juillet, plusieurs offres de reprise ont
été présentées, dont deux ont été retenues par le tribunal :
celles de REGENERSIS (industriel anglais) et celle de BUTLER CAPITAL
PARTNERS (fond de pension français).
Bien que la première
société industrielle anglaise couvre le même secteur d'activité,
c'est BUTLER qui a été retenue à la fois par le tribunal et les
élus du personnel. En effet, les informations recueillies sur
REGENERSIS n'étaient pas rassurantes: une usine en Ecosse qui
s'apprête à licencier 450 salariés, la suppression d'un site en
France, moins de salariés repris et moins d'investissements prévus
à partir d'emprunts.
BUTLER a déjà repris
plusieurs entreprises en France, et semble avoir un projet de retour
sur investissement sur le moyen et long terme et compte investir 22
millions d'euros sur fonds propres.
Le groupe Butler
préservera 4400 emplois dont 758 en France ce qui représente
malgré tout 300 licenciements dans les usines de l’hexagone.
Combien à Montauban qui est déjà gravement sinistrée ? Les
pertes d'emplois frapperont particulièrement les nombreux
intérimaires, mais pas seulement, il y aura des reclassements qui
ressemblent à des déclassements, des mutations entre sites. Il
reste encore quelques semaines pour les membres du CE afin de
préserver tout ce qui peut l'être, particulièrement le service de
dépannage en ligne.
Comme souvent, les
salariés qui auront à se prononcer lors de la réunion du comité
d’entreprise se retrouvent à choisir entre le pire et le « moins
pire », dans un contexte de spéculation financière, de
concurrence acharnée, et de désindustrialisation de notre pays.
Danièle PETIT
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