Faut-il que
l'exaspération des habitants de Beausoleil-Bas soit grande pour contraindre
Brigitte Barèges à clore la réunion de quartier et quitter la salle plus tôt
que prévu. Mardi soir 17 septembre, une centaine d'habitants du secteur se
presse dans la salle trop petite du centre social. Des mères de familles, des
jeunes, toutes et tous sont venus nombreux pour exprimer leur ras-le-bol face
aux promesses non tenues de la municipalité concernant ce quartier populaire de
Montauban.
Le ton monte
rapidement à la hauteur du malaise que ressentent les familles et les jeunes de
cette cité qui s'estiment délaissés. Une nouvelle ligne, la ligne G, relie le
quartier au centre ville, mais les mères de famille dénoncent l'abandon de la
navette bus. Celle qui précédemment les conduisait avec leurs enfants à l'école
de Linon très éloignée de Beausoleil et les ramenait en fin de journée, en
prenant le temps d'attendre tout le monde. Ce service particulier n'est plus
assuré avec la ligne G, et le coût du trajet est bien plus élevé. Les jeunes en
colère présentent aussi à Brigitte Barèges la note des revendications et des
promesses restées en l'état : les préfabriqués qui font office depuis
trois ans de centre social jamais remplacés, le terrain de foot toujours pas
nivelé, l'insuffisance des équipements, la dégradation du tissus associatif, la
volonté de la mairie de tout contrôler...
Plusieurs jeunes font
état de propos racistes et provocateurs qui, ce soir là, auraient été proférés
à leur encontre par des proches de l'entourage de Brigitte Barèges. Si cela est
avéré, c'est grave car de tels agissements non seulement doivent être condamnés
mais ils ne peuvent qu'ajouter de l'huile sur le feu et accroître l'exclusion.
Alain Raynal
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