Enfin les bouches
s'ouvrent !
Il aura fallu la
ténacité de Marie-Claude Bouyssi lors des deux derniers conseils municipaux et
les révélations successives des « Nouvelles 82 » pour qu'enfin
Brigitte Barèges rompe le silence sur les problèmes posés par Jean-Luc
Dezellus. Rappelons que ce dernier a aménagé le golf de Montauban, le gère
depuis, et mène l'opération immobilière sur les terrains qui jouxtent ce golf.
Tout cela via plusieurs sociétés qu'il dirige, seul ou en famille, à savoir :
la société SIR qui remplacé PNM Consulting maison mère de Montalba
Développement Néopolis signataire avec la mairie du bail emphytéotique pour le
golf, Gmex qui exploite le golf, et Green et Jardins qui en assure
l'entretien...
Après avoir affirmé
qu'elle n'était au courant de rien sur la situation des sociétés Dezellus, Brigitte
Barèges a toutefois annoncé lors du conseil municipal de lundi soir que les
promesses de vente à Dezellus de terrains attenant au golf et appartenant à la
SPLA (société d'économie mixte de l'agglomération de Montauban) avaient été
résiliées depuis novembre dernier. N'est-ce pas le signe que la municipalité
était au courant des agissements plus que contestables de l'homme d'affaires
auquel elle avait précédemment accordé toute sa confiance ? Elle a
également confirmé que Dezellus pourrait prochainement déposer le bilan,
notamment de PNM Consulting.
Aujourd'hui, l'étau
se resserre autour des affaires Dezellus. Les multiples créanciers -dont des
entreprises ayant aménagé le golf- se sont regroupés pour être plus forts et contester
la gestion d'ensemble de Dezellus sur ses différentes sociétés. La gestion
précisément de PNM Consulting et ses filiales a déjà été jugée frauduleuse par
la cour d'appel de Bruxelles. Dezellus est à l'origine de très nombreux dépôts
de bilan – dix-huit dit-on - en Belgique et dans le nord de la France. Sa
pratique : contourner les lois et racheter pour pas cher des entreprises,
se rendre ensuite devant les tribunaux de commerce en proposant un plan de
continuité demandant que soient gelées les dettes. Les créanciers ne peuvent
plus, ou en partie seulement, récupérer leurs dettes.
Nous ne pouvons
surtout pas oublier qu'en 2011, il avait liquidé son entreprise de travaux
publics (SA Dezellus) dans le Pas-de-Calais et mis à la rue 163 salariés.
Alain Raynal
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