Socialistes, comment notre peuple pourrait-il soutenir votre politique ?

Nouvelles 82 n°418 du 4 avril 2013 

Quand votre objectif est de voter une loi dite de sécurisation de l’emploi, applaudie par le MEDEF, qui va installer la flexibilité et la précarité, menaçant  les garanties du code du travail et des conventions collectives

Quand vous accordez 20 milliards de crédit d’impôts aux entreprises pour favoriser la compétitivité sans aucune contrepartie

Quand vous augmentez le SMIC de 3 centimes par heure le 1^er janvier 2013 et appelez cela « revalorisation du pouvoir d’achat »

Quand vous allez relever la TVA, l’impôt le plus injuste car il frappe plus fort les plus modestes

Quand vous renoncez à faire cotiser les revenus financiers pour renflouer la sécurité sociale

 
Quand vous tolérez que des entreprises distribuent des dividendes aux actionnaires et licencient en même temps

Quand pour créer les postes nécessaires pour l’école, vous ponctionnez 60 000 emplois dans les autres services publics

Quand vous venez d’accepter que Bruxelles contrôle le budget de notre pays, avant même que les députés et sénateurs en auront  débattu

Quand vous vous apprêtez à baisser encore les dotations aux collectivités locales de près de 5 milliards ce qui réduira d’autant l’investissement créateurs d’emplois au plan local

Quand vous frappez le pouvoir d’achat des retraités en leur imposant un impôt supplémentaire pour financer la dépendance

Quand vous refusez d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés et retraités ce qui va créer du chômage et mener à la faillite les PME et les artisans - commerçants  

Ce n’est pas cela le changement, ce n’est pas cela une politique de gauche. Notre peuple ne vous soutien pas car c’est lui qui fait les frais de votre politique.

Alors vite, changez de cap, écoutez votre peuple, écouter les organisations syndicales réellement représentatives, écoutez le front de gauche

Le changement maintenant c’est possible, à condition que vous changiez de cap

André GREDER