Journal bi-mensuel édité par le PCF 82
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lundi 20 mai 2013
Une du numéro 422
Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse
MOISSAC : ville des Justes enfin reconnue
Nouvelles 82 n°422 du 15 mai 2013
Pendant la seconde
guerre mondiale, Shatta et Bouli SIMON, éclaireurs israélites ont ouvert à
Moissac une maison d'enfants juifs pour les protéger du risque suprême de mort
qu'était la « solution finale ».
Président de Yad Vashem et JC SIMON |
Venus de toute
l'Europe en fuyant devant les nazis, mais aussi de France bien entendu, plus de
500 enfants ont trouvé là un « havre de paix » comme en ont témoigné
la centaine d'anciens de Moissac venus pour deux jours participer aux
rencontres et débats qui ont précédés l'inauguration de « l'esplanade des
justes parmi les nations ».
Car à Moissac s'est
produit une sorte de miracle: grâce au silence protecteur de la population et à
certaines autorités complices, tous les enfants ont été cachés dans la ville et
les environs quand le risque s'est accentué, pas un n'a été dénoncé ni trouvé,
et donc tous ont survécu! Et non seulement survécu, mais aussi tous ont vu leur
culture préservée, dans la plus grande tolérance, ce qui fut d'une grande
importance pour se reconstruire après la guerre, comme l'a expliqué le
psychiatre Boris Cyrulnik, lui même ancien enfant caché.
Jean-Claude SIMON,
le fils de Shatta et Bouli, avec l'association « Moissac ville des justes
oubliée » qui organisait l'évènement, ont donc voulu honorer au delà de
certains habitants particuliers toute la ville, et même la région, car
étonnamment, ce fait est largement resté hors des livres d'histoire, contrairement
à des villes comme Chambon sur Lignon, et le risque était réel qu'il reste hors
de la mémoire.
L'esplanade, devant
le Moulin de Moissac, qui accueillit après la guerre les orphelins, porte
désormais la mémoire de ce qui fut une histoire si exemplaire, porteuse
d'enseignements, et d'espoir.
C'est ce qu'ont
rappelé les représentants du Comité français de Yad Vashem, les élus venus
nombreux participer à une très émouvante cérémonie avec la volonté très forte
de s'adresser aux jeunes générations, rappelant en ces temps difficiles que
« le ventre est toujours fécond d'où est sortie la bête immonde », et
qu'il faut donc toujours rester vigilants lorsqu'on se met à stigmatiser un
groupe humain, quel qu'il soit.
Danièle PETIT
Une du numéro 421
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Lafrançaise : suppression de 80 emplois dans le groupe Fauché
Fleuron de l'électricité industrielle dans notre département et notre région, l'entreprise Fauché dont le siège social et l'unité principale sont implantés à Lafrançaise est à son tour frappée par un plan de suppression d'emplois. Sur les 1 136 que totalisent le groupe, 80 devraient disparaître selon une première information donnée le 19 avril au comité d'entreprise. Parmi les sites d'activité, ceux de Lafrançaise, Montauban, Cahors et Toulouse seraient concernés. Jamais depuis sa création en 1963 l'entreprise n'avait connu une telle réduction de postes. Ce n'est pas tout, les pressions se multiplient pour inciter des salariés à quitter volontairement leur emploi.
Cela faisait
plusieurs mois que la menace planait (voir « Les Nouvelles 82» datées
du 9 janvier 2013). Alors que le chiffre d'affaires atteignait 185 millions
d'euros en 2011, celui ci n'a, depuis, cessé de baisser. Or, 2011 est l'année
de la vente du groupe Fauché au fonds d'investissement Naxicap Partners,
filiale de Natixis. A l'époque, les nouveaux dirigeants propriétaires à 70%
(30% détenus par les salariés) affichent pourtant dans un communiqué l'objectif
de 300 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2015. Dans le même temps,
ils annoncent que ce développement sera assuré essentiellement par croissance
externe, c'est-à-dire par achats d'entreprises. Dans ce communiqué, ils
avertissent aussi que la productivité devra être toujours plus poussée afin de
« rembourser la dette contractée à l'occasion du rachat du groupe ». En
clair, ce sont les salariés qui feront les frais. N'est-ce pas cette stratégie
et cette priorité financière accordée au détriment de l'activité industrielle,
cœur de métier de l'entreprise Fauché, qui est à la source des problèmes
aujourd'hui ? Il sera difficile de faire accepter l'idée qu'en deux ans
seulement, la fatalité ou la seule concurrence étrangère sont à l'origine des
suppressions d'emplois.
Le processus de
« plan social » engagé chez Fauché renforce aussi la nécessité d'une
organisation syndicale forte, représentative et combative dans l'entreprise, en
capacité de défendre véritablement l'intérêt des salariés et de proposer des
solutions afin de permettre de conserver les emplois sur les différents sites
Alain Raynal
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