Nouvelles 82 n°446 du 4 juin 2014
Une
claque le soir même et une épouvantable gueule de bois au lendemain des
résultats : voici ce que nous avons tous ressenti ! D’aucuns diront
que c’était inévitable, qu’on le sentait venir depuis longtemps. Ne
disions-nous pas entre nous que la politique du gouvernement offrait un
boulevard à l’extrême-droite pour 2017 ? Oui, nous le disions. Mais avant
cette échéance, il y a eu les Européennes et avant elles, les Municipales, avec
les scores que nous connaissons. Alors, la question fondamentale est : comment
en est-on arrivés à cela ? Nous en sommes arrivés là car rien n’a été fait
par le parti au pouvoir pour éviter cette situation dramatique. A aucun moment
les Médias n’ont été rappelés à l’ordre, alors qu’il était clair qu’ils
faisaient tout leur possible pour faire la promotion du F-Haine. Nul besoin
pour Le Pen de faire campagne : ils s’en chargeaient pour elle, poliçant
son discours pour le rendre acceptable, se déplaçant à chacun de ses meetings
ou lui tendant un micro à chaque événement pour obtenir son avis (battant ainsi
toutes les autres formations politiques en termes de temps de parole octroyé).
Et pendant ce temps-là, lorsque des milliers de personnes défilaient à Paris
contre l’austérité ou contre la hausse de la TVA, elles avaient juste droit à 2
mn d’antenne et leur nombre passaient de 30000 à 7000 ! En jouant sur les
peurs des gens au quotidien, ils ont ainsi réussi à leur faire croire que
l’ennemi n’était pas le monde de la Finance, mais l’étranger ! La
communication étant faite, il ne restait plus à la bête immonde qu’à se jeter
sur sa proie affaiblie et résignée. Et là encore, rien n’a été fait pour
empêcher le désastre annoncé. Les promesses de 2012 non tenues se sont
accumulées, les manifestations réacs de la Manif pour tous n’ont donné lieu à
aucunes contre-manifestations, les orientations politiques n’ont jamais été
revues : toujours plus à droite, toujours plus libérales. Un sursaut
aurait cependant pu survenir si, après sa défaite aux Municipales, le pouvoir
en place avait entendu la colère et la désillusion des Français et si, par
conséquent, ils avaient abandonné le cap austéritaire. Mais en lieu et place de
cela, Valls a été nommé chef de gouvernement et le cap est resté le même. Et
voilà où nous en sommes aujourd’hui ! Mais que le F-Haine ne s’avoue pas
vainqueur : nous entrons en Résistance. Le pays des Droits de l’Homme ne
doit plus sombrer dans le noir.
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