Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

lundi 19 septembre 2016

Une du numéro 495


Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse


Rien de neuf du côté de la Rose

Nouvelles 82 n°495 du 7 septembre 2016

Après dix ans d'interruption, la Fédération du PS organisait samedi dernier à Cayrac sa fête départementale. Le secrétariat départemental du PCF avait décliné l'invitation, non pas par principe, mais en raison de l'absence au menu de tout débat de fond sur la politique nationale à quelques mois d'échéances électorales décisives. Alors que le désarroi à gauche est à son comble, y compris au sein des électeurs socialistes, un tel échange aurait permis aux participants d'exprimer leurs points de vues sur les mesures gouvernementales prises depuis le début du quinquennat, comme sur les propositions à mettre en œuvre pour une véritable politique de gauche.
Lors du meeting, Valérie Rabault, députée, et Carole Delga, présidente de la Région, ont pris soin de ne jamais aborder les sujets qui fâchent le monde du travail. Hors sujet la politique d'austérité, de même les engagements non tenus et les reniements successifs de Hollande et Valls, le recours au 49-3 et le passage au forceps de la loi El Khomri, la criminalisation des syndicalistes, l'Etat d'urgence...
Les deux intervenantes en sont restées aux enjeux locaux et consensuels, aux incantations électoralistes à garder espoir, aux appels à mettre en échec la droite et l'extrême droite mais sans jamais se référer à des mesures de gauche en rupture véritable avec le libéralisme. Un aveu toutefois, en forme de boomerang: « C'est quand la gauche se renie qu'elle perd tous ses combats ». Cela aurait valu le coup d'être médité.
Pouvait-on s'attendre à un brin de révolte pour un vrai signe d'espoir ? Décidément, rien de bien neuf n'est apparu samedi du côté de Cayrac.
Alain Raynal

jeudi 1 septembre 2016

Une du numéro 494

Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
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Réflexions sur le Front Populaire : 80 ans après !

Nouvelles 82 n°494 du 23 aout 2016

80 ans après les acquis du Front populaire restent  profonds au sein de la société française.
Prenant sa source dans les luttes ouvrières du XIXème siècle, dans la force motrice de la création de la CGT et des partis politiques de gauche, le Front populaire est un long cheminement. C'est d'abord le rassemblement de ceux qui étaient profondément divisés au lendemain de la première guerre mondiale qui avait vu la création du parti communiste et les socialistes s'échouer dans l'union sacrée. Lors des manifestations du 12 février  34  et sa réplique du 14 juillet 1935, un souffle nouveau va traverser la gauche française dans toute sa diversité. Celui de l'unité contre le fascisme. Cette unité est celle des partis (SFIO, PCF, radicaux), mais aussi celle des syndicats (CGT, CGT-U), des associations, du peuple de gauche dans sa grande diversité.
Au delà d'une victoire électorale de gauche contre la réaction, c'est un formidable mouvement populaire de 2 millions de grévistes.
Cette articulation entre victoire électorale et irruption citoyenne (lutte sociale) est l'originalité du Front populaire. Elle va permettre des gains, bien au delà du programme électoral.
Cependant, on ne peut ignorer les efforts politiques qu'il a fallu au jeune PCF pour proposer une alliance allant jusqu'aux radicaux, alors même que deux ans auparavant, ceux-ci gouvernaient avec la droite. Cela nécessita une hardiesse et une résolution sans faille pour construire cette unité, tant à la base qu'au sommet. Mais c'est cette démarche qui fut victorieuse.
Aujourd'hui, il ne s'agit pas de repasser les plats de l'Histoire. Mais avec la montée de l’extreme droite en France et en Europe nous sommes face à un défi de ce genre. Il demande de l'audace et de l'originalité, à l'instar de nos aînés, pour construire les contours d'un rassemblement portant en lui le souffle qui donnera la force à notre peuple de relever la tête.


Extraits d’une tribune de Frédéric Mellier (PCF Gironde)