Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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mardi 29 janvier 2013

Une du numéro 414


Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse

Flexibilité/Emploi : un accord porteur de reculs sociaux

Nouvelles 82 n°414 du 23 janvier 2013

Nous avons demandé à Lina Desanti, secrétaire à l'organisation de l'UD-CGT de Tarn-et-Garonne, de commenter le projet d'accord dit de « sécurisation de l'emploi ».

Quelles sont tes premières réactions au projet au texte que la CGT et FO ont refusé de signer ?
Lina Desanti : Il marque une grave régression des droits sociaux des salariés et va a contrario des objectifs fixés par la « Grande Conférence sociale » et celle contre la pauvreté. Il contient de multiples dispositions pour faciliter les licenciements et accentuer la flexibilité. Le chantage à l’emploi est généralisé par des accords permettant la baisse des salaires et l’augmentation du temps de travail. La précarité est accentuée avec une taxe sur les CDD « courts » mais pas sur les contrats «intérim ». Le MEDEF évalue le coût de cette taxe à 110 millions d’euros. Il chiffre dans le même temps à 155 millions d’euros les exonérations de cotisations sociales obtenues. Résultats : plus 45 millions d’euros dans les caisses patronales et toujours plus de précarité pour les salariés.
Cet accord dit de « compétitivité » et de « maintien de l’emploi » permettrait de baisser les salaires et moduler plus ou moins les heures de travail pendant une période pouvant aller jusqu’à deux ans. Dans le cas d'un refus des salariés, ceux ci seraient alors licenciés pour « cause réelle et sérieuse ». Ce projet qui contient beaucoup d'autres dispositions inacceptables est une trahison contre les travailleurs.

Quelles auraient pu être les conséquences si cet accord avait été appliqué dans des entreprises du département où les salariés ont récemment mené des luttes victorieuses ?
Lina Desanti : Les salariés de Baldessari ont par exemple refusé la mobilité imposée par leur patron avec des déplacement à leurs frais de 80 km par jour. Par leur lutte ils ont gagné. Avec cet accord, ils étaient contraints d’accepter sans pouvoir se défendre. En cas de refus, l’employeur pouvait les licencier sans aucun recours possible pour eux.
De même pour les salariés de Leche Pascual. Au nom de la compétitivité, ils auraient subi une baisse de salaire au nom, et pouvaient être mutés en Espagne. Ou encore pour les salariés des abattoirs à qui l’employeur voulait imposer 80 heures de travail supplémentaire sans être payés.
Ce sont là quelques exemples des conséquences néfastes de cet accord pour les salariés.

Tout n'est pas perdu car le texte doit être adopté par les députés. Que compte faire la CGT ?
Lina Desanti : Oui, cet accord signés par des syndicats minoritaires peut être mis en échec. La loi n’est pas votée. Nous allons appeler les salariés à agir. La CGT va  rencontrer les députés et exiger  des lois de progrès social et de démocratie et non l’inverse. Il serait inconcevable que la majorité parlementaire et le gouvernement entérinent dans la loi les reculs sociaux dictés par le MEDEF. La CGT attend un projet de loi d’une toute autre nature qui protège les salariés contre les licenciements et la précarité.

Propos recueillis par Alain Raynal

mercredi 9 janvier 2013

Une du numéro 413


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Le schéma départemental de présence postale se précise

Nouvelles 82 n°413 du 9 janvier 2013

La forte mobilisation citoyenne qui s’est développée voilà trois ans a débouché sur une convention tripartite signée entre la Direction régionale de La Poste, le Conseil Général et l’Association des Maires pour acter le compromis intervenu sur le schéma de présence postale dans le département. Il semble qu'en décembre dernier des négociations, fort discrètes, desquelles les syndicats professionnels et les collectifs d'usagers ont été écartés, aient abouti à un protocole qui doit être soumis à l'accord des élus locaux concernés.
         Selon la direction, entre 2009 et 2012, la baisse du nombre de clients par jour s'établit en moyenne dans le département à -7,97 %. Si les réactions des élus et des usagers ne modifient pas les données, il apparaît que les 100 points de contacts existants se répartiraient ainsi : 4 Relais-poste chez un commerçant (inchangé), 35 agences postales communales (soit 5 de plus : Durfort, Escatalens, L'Honor de Cos, Saint-Aigan et Verfeil), 61 bureaux en gestion directe (donc moins 5). Parmi ces derniers, une majorité se verrait amputée au total d'environ de 80 heures d'ouverture au public par semaine.
         Il est bon de rappeler que le candidat Hollande s'est engagé plusieurs fois à garantir la présence des services publics locaux dans le monde rural en demandant une directive pour leur protection au sein de l'Union Européenne. Or, le Comité européen de Dialogue Social pour le secteur postal qui s’est tenu le 15 novembre dernier à Bruxelles où siègent les représentants des opérateurs postaux et des syndicats, a émis des recommandations dangereuses pour l’avenir : d'une part, il convient de gérer La Poste comme une entreprise privée en privilégiant la rentabilité du capital et en choisissant un ou deux secteurs de croissance plutôt que de miser sur les synergies ; d'autre part, il faut réduire les coûts plus vite que ne décline le chiffre d’affaires
         Dans ce cadre, «le rythme de travail du personnel de La Poste ne correspond plus aux nouveaux besoins». Ainsi, le groupe français veut la mort du timbre rouge correspondant au tarif de 0,63 €, le plus cher, destiné à une distribution rapide à J + 1 pour préférer le timbre vert à 0,58 € synonyme d'une livraison à J + 2 ou J + 3 au motif de limiter les émissions de carbone pour des raisons écologiques. Mais en fait, cette mesure irait de pair avec la réorganisation en profondeur du métier de facteur, la distribution, s'effectuant tôt le matin ou en soirée, deviendrait un travail partiel d’appoint proposé aux étudiants ou aux mères de famille.
         L'obstination à prôner le libéralisme et l'austérité ne peut convenir à l’un des fleurons des services publics français. L'accomplissement de sa mission irremplaçable, grâce au progrès des sciences et des techniques, passe au contraire par la présence de lieux de proximité mis à disposition de l’intérêt général.

Guy Jamme

lundi 7 janvier 2013

En attendant le numéro 413 qui sortira le 9 janvier


1er numéro de l’année… Numéro de vœux, de bonnes résolutions, de bilan de l’année passée, de manches à retrousser pour l’année qui débute… Un numéro bien rempli en somme !
2013, année balèze ! Balèze car il va encore falloir se battre pour l’emploi, que ce soit pour sauver des  postes (comme chez FAUCHE ) à Lafrançaise ou pour améliorer des conditions de travail toujours plus difficiles et toujours moins bien rémunérées (comme pour les salariés de Géant Casino à Montauban ou les aides à domicile du département).
Balèze car en France, les sans-logis, les sans-emploi, les sans-papiers… seront malheureusement toujours plus nombreux et toujours plus vulnérables. Et le Tarn-et-Garonne ne sera pas épargné ! Les associations et autres organisations qui œuvrent au quotidien pour améliorer la vie de ces personnes avec cependant des moyens financiers sans cesse plus restreints auront donc encore beaucoup à faire en 2013.
Balèze pour les communistes car leur Congrès National aura lieu dans 1 mois. Et que d’ici-là, ils ne vont pas chômer entre les diverses assemblées préparatrices et le Congrès Départemental qui se tiendra lui à la fin du mois. Des moments forts en perspective. Des discussions enflammées à prévoir. Tout cela dans un seul but : « Rallumer les étoiles ».
Balèze car même si ce ne sera pas une année électorale, il faudra tout de même poser les fondations des municipales de 2014. Et pouvoir enfin mettre à la retraite anticipée notre BB locale qui après avoir endetté sa ville et ses habitants pourrait terminer en demandant comme son homonyme d’initiales la nationalité russe.
Balèze car nous allons devoir nous battre contre l’austérité voulue et décidée car nos « camarades » socialistes (auxquels David PELLIVCER dans le 1er Edito de l’année ne manque pas d’adresser ses non-vœux les plus sincères…). La campagne lancée dernièrement par le Front de Gauche contre le virus de l’austérité qui risque de détrôner en ce début d’hiver les épidémies de grippes et autres gastroentérites est le meilleur médicament qui soit.
En conclusion, que vous en fassiez une année balèze, une année de fraises (pour les futurs parents), une année albanaise, islandaise, togolaise ou sénégalaise (pour les voyageurs), une année parenthèse (pour les indécis), je vous souhaite une année 2013 sans fadaise et surtout pas mauvaise !!!
Marie NADAL