Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

mardi 26 juillet 2016

Une du numéro 492


Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse


Saint Sixte : un monument pour la mémoire tzigane

Nouvelles 82 n°492 du 6 juillet 2016

Le 23 juin 1944 un groupement de la division Das Reich massacrait toute une famille de tziganes à St Sixte (47), faisant 14 morts dont 6 enfants. Le plus jeune avait 2 jours, le plus âgé 75 ans. Pour rien. Parce que tziganes : un crime contre l'humanité! Avant bien d'autres : Dunes, Tulle, Oradour sur Glane... Une trajectoire sanglante dont les coupables n'ont jamais rendu des comptes. Des victimes sans que justice leur soit rendue. Reste la mémoire, la transmission, pour ne jamais revoir cela.
Pendant des années, Alain Daumas s'est battu pour la reconnaissance des victimes tziganes de la barbarie nazie, particulièrement celles-là. 40 à 50% des tziganes européens ont été tués par les nazis, d'autres internés, déportés. « Un drame dont on a trop peu parlé », comme l'a dit un intervenant.
72 ans après, jour pour jour, un monument superbe qu'on doit au sculpteur régional Carvalho a été inauguré, le seul en France, grâce à l'UFAT (Union Française des tziganes de France) dont Alain Daumas est Président, soutenue par de nombreux organismes et élus particulièrement Mme la Maire de St Sixte.
Associant toutes les victimes du racisme, de la discrimination, de la barbarie, d'où qu'elle vienne, et jusqu'aux plus récentes, comme au Bataclan, Alain Daumas déclarait : « Chacun a sa place sur cette terre. Toutes les femmes et tous les hommes, quelle que soit leur origine sont des piliers de l'humanité. Tout être victime du rejet, de l'exclusion, de racisme a besoin de nous. »
Il n'y a rien à rajouter ! 
Danièle PETIT

dimanche 3 juillet 2016

Une du numéro 491

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Moissac, les justes sont dans la ville

Nouvelles 82 n°491 du 22 juin 2016

Le colloque du samedi 28 mai a été le point d’orgue des 3 journées d’hommages aux villes de justes. Les tables rondes organisées par l’association « Moissac Ville de Justes Oubliée » ont permis d’accentuer les valeurs d’accueil, de solidarité mais aussi de cette résistance encore méconnue qui a transcendé tous ces gens ordinaires pour le sauvetage de centaines d’enfants juifs.
Le moissagais et historien François Boulet a évoqué combien la population locale fut partie prenante du sauvetage des enfants juifs, dans les fermes environnantes, dans les écoles, les maisons cossues ou plus modestes, avec une municipalité permettant le logement des enfants dans un dortoir aménagé dans le Moulin, assurant le ravitaillement, au vu et au su de tous. Des hommes et des femmes ordinaires qui ont caché ces enfants, fourni des faux papiers, créé des certificats de baptême . Tout le monde savait, personne ne les a dénoncés.
L’intervention de Serge Klarsfeld a rappelé combien fut déterminante la mise en place de cette organisation scout qui servit aussi à « faire passer » des milliers d’autres, adultes, résistants y compris communistes rappelant ainsi que la passivité supposée des organisations juives en cette période noire reste de pure propagande.
Le colloque a su dépasser la seule question de l’appartenance religieuse en montrant combien dès 1942, le sauvetage des enfants juifs d’une mort certaine était multiforme et non isolé de la montée en puissance des résistances armées à la barbarie nazie. Un colloque salutaire pour la mémoire collective qui donnait plus de sens à la cérémonie de reconnaissance comme justes d’une famille de chasselatiers (Pierre, Alida, Elie et Renée Bourel). Un sens plus universel que la « reconnaissance de justes parmi les nations » par le mémorial YadVashem , car à la croisée de notre époque tourmentée, ce sont des millions de justes qui œuvrent encore aujourd’hui en ce monde pour protéger l’humain, le migrant, le persécuté qui tous cherchent un refuge pour une vie meilleure.
Maximilien Reynès-Dupleix

Une du numéro 490


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Albi peut-elle montrer l'exemple ?

Nouvelles 82 n°490 du 8 juin 2016

Garantir à tous une alimentation saine et écolo : telle semble être l’ambition de la vile d’Albi. Quand la politique fait preuve de volonté, tout est possible. A Albi, les élus de la ville viennent de se fixer un objectif aussi concret qu’utile et ambitieux : parvenir à l’autosuffisance alimentaire de toute la commune à l’horizon 2020 !
Pour Roland Foissac ( PCF), conseiller municipal, « une telle orientation est difficilement compatible avec les choix de compétitivité de cette Mairie qui vient de sacrifier 23 hectares de terres agricoles pour accueillir un magasin Leroy –Merlin ».
Pour autant cette ville de 51 000 habitants veut réorganiser sa production agricole pour que 100% de ce dont elle a besoin soit disponible dans un rayon de 60km seulement !
Avec  la mise en place de circuits-courts, la ville d’Albi vise trois objectifs : réduire l’impact carbone lié aux transports de marchandise, sécuriser les approvisionnements en cas de crise alimentaire et s’assurer une meilleure qualité des produits consommés !
Mais attention, l’autosuffisance alimentaire ne se décrète pas : elle se construit à force de décisions nouvelles et pragmatiques. Ainsi, la ville d’Albi a déjà préempté 73 ha de friche à deux pas du centre-ville. A mesure qu’elle en deviendra propriétaire, elle les mettra à disposition des nouveaux maraîchers à qui il ne manque qu’une terre pour exprimer le savoir-faire ! Depuis le début de l’année, 8ha ont déjà été cédés, et 7 emplois créés !
Ces terrains seront mis en location pour la modique somme de 70€ par an et par hectare. En échange, leurs exploitants devront juste s’engager à faire du bio et à réserver leur production au marché local. Un exemple qui mérite de faire école.
André GREDER