Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

mardi 25 novembre 2014

Une du numéro 455


Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
Il est également possible de s’abonner au journal en écrivant à la même adresse


MONTAUBAN : l’expression culturelle bafouée !

Nouvelles 82 n°455 du 18 novembre 2014

La nouvelle est tombée comme une bombe : sans que certains des intéressés n'en soient même prévenus, Mme Barèges a pris la décision de regrouper les quatre festivals de Montauban en un seul qui se déroulerait en été. Elle y mélangerait dans un étrange pot-pourri la chanson française, le jazz, la danse, la musique classique, les spectacles pour enfants.... portant ainsi atteinte à l’expression culturelle spécifique de chaque festival ! Sans compter que la ville et ses commerces y perdraient leur animation printanière. Une aberration culturelle et un scandale démocratique !
Danielle Petit


POUR LE RESPECT DE LA DIVERSITE CULTURELLE ET DES ASSOCIATIONS

L'association Montauban Citoyenne tient a exprimer son profond désaccord avec la décision autoritaire de Mme Barèges de regrouper les principaux festivals de la ville portés par les associations. Cette décision à caractère purement politique, et non financier comme elle le prétend, a visiblement comme principal objectif de porter un coup fatal au festival ‘’Alors...chante’’. Les motifs financiers invoqués, la baisse des dotations de l’État, ne peuvent justifier des attaques qui ont débutées il y a plusieurs années, lorsqu'elle voulait déjà refuser une subvention d'équilibre nécessaire.
Chaque festival a une identité bien spécifique que les équipes organisatrices ont mis des années à implanter dans le paysage culturel français afin de défendre une certaine conception de la culture, et particulièrement pour ‘’Alors...chante’’, en contribuant à faire émerger de jeunes artistes qui défendent la longue tradition de la chanson française. Ce rôle unanimement reconnu est irremplaçable.
Il suppose une totale liberté de programmation, ce qui, n'en doutons pas, ne sera plus le cas dans le cadre envisagé par Mme Barèges.
Cette décision s'inscrit dans le cadre beaucoup plus large de sa politique qui est de contrôler l'orientation des activités des associations en faisant pression à travers l'octroi des subventions.
Les attaques antérieures contre le concours agricole, les pressions sur les activités caritatives afin qu'elles se regroupent pour la distribution des repas, les retraits de subvention à certaines associations de quartier vont toutes dans le même sens : la mainmise de la mairie et de l'orientation politique de la majorité actuelle sur la vie associative pour imposer une certaine vision idéologique de la société. Dans ces conditions, nous sommes surpris que certains responsables d'associations comme Synergie prêtent leur concours à pareille entreprise.
C'est une conception de la culture et du rôle des associations inacceptable dans une démocratie citoyenne telle que nous la défendons. Nous lutterons aux côtés des associations concernées, et de celles qui ne manqueront pas de l'être, pour défendre leur liberté et leur indépendance.

mardi 11 novembre 2014

Une du numéro 454


Ce numéro est disponible au 68 rue de la République à Montauban. Prix : 1 euro
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Tant pis pour les associations

Nouvelles 82 n°454 du 5 novembre 2014

Curieusement le sort que réserve aux associations le plan de rigueur mis en œuvre par le gouvernement est passé sous silence. Pourtant les conséquences de la baisse de 28 milliards des concours financiers de l’Etat aux collectivités locales entre 2014-2017 sont graves. De nombreuses associations disparaîtront durant cette période. Le collectif national des associations citoyennes estime à 265 000, le nombre d’emplois associatifs menacés dans les 4 ans à venir. Un plan social d’une ampleur inégalée.

Pourtant elles accomplissent un travail remarquable, en suppléant souvent aux carences des pouvoirs publics. Rien que sur la commune de Montauban, quel apport représente l’action des associations, AFTRAM , AMISS, ASEC INGRES ,Quartier de SAPIAC et du MARCHE GARE qui chaque soir reçoivent de nombreux enfants pour l’aide aux devoirs ? Et que dire de l’action des associations du collectif de la charte pour le logement qui héberge de nombreux demandeurs d’asile, mission que les pouvoirs publics devraient assumer, ce qu’ils ne font que trop partiellement. Les rues de notre département ne seraient elles pas envahies de mendiants sans l’action du secours catholique, du secours populaire , de la croix rouge et des restau du cœur ? Au plan national, les associations mobilisent l’énergie de 16 millions de bénévoles.

Déjà des associations sont touchées. AMAR est sommée de rembourser 12000 euros pour une mission (assumée) que l’Etat lui avait demandé de remplir en direction des vieux migrants. L’association des quartiers du marché gare ne touchera plus les 3000 euros au titre de la politique de la ville car le quartier où elle agit n’est plus une zone prioritaire (comme beau soleil bas).

Une telle situation est une conséquence grave de la politique d’austérité menée par le gouvernement. D’un coté, des cadeaux aux grand patronat (plus de 40 milliards d’exonérations diverses) de l’autre une attaque d’une grande ampleur à ce qui façonne une société solidaire. Si des collectivités locales refusent ces ponctions, elles trouveront sans aucun doute à leurs cotés, de nombreuses associations qui se dresseront contre cette politique aveugle de restrictions qui n’a autre but que de « rassurer » les marchés financiers. A quel prix ?

André GREDER