Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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mardi 13 septembre 2011

Hébergement d’urgence : une situation intolérable !

Nouvelles 82 n°382 du 14 septembre 2011
 
Depuis plusieurs mois à Montauban, des femmes, des hommes, des familles se retrouvent régulièrement à la rue faute d’un hébergement pérenne.
Ce sont plusieurs dizaines de demandeurs d’asile (principalement des hommes seuls) qui faute de place dans les CADA (centre d’accueil des demandeurs d’asile) dorment régulièrement la nuit dehors.
Solidaire des sans papiers, le cercle du silence
se forme le 1er vendredi du mois, à 18 heures,
esplanades des fontaines à Montauban
Ce sont des familles, elles aussi en procédure de demande d’asile qui sont hébergées par le 115 (Foyer Roger Tort). En dehors de la période hivernale les familles doivent quitter les locaux le matin, redemander une place pour le soir, lorsque la réponse est positive y retourner le soir. C’est ainsi qu’une famille avec un bébé de six jours s’est retrouvée à la rue, un autre avec une maman en fin de grossesse à errer dans la ville toute la journée, une dame âgée à du être hospitalisée prise d’un malaise lors des fortes chaleurs…..Ce sont des attaques intolérables à la dignité humaine !

Quelles en sont les causes ?
-le manque de place en CADA. La plupart de ces personnes remplissent les conditions pour entrer dans ces structures mais faute de place sont hébergées soit par le 115, soit sont à la rue. A cela s’ajoute des restrictions financières concernant les structures existantes. Le gouvernement a annoncé moins 8% pour 2011. Au dernière nouvelle cette restriction serait revue à la baisse (moins 3%.) C’est le résultat de l’action déterminée d’un certain nombre d’associations.
-Les crédits d’état insuffisants pour l’hébergement d’urgence. Il est inadmissible que ces structures ne puissent pas être ouvertes 24h sur 24 toute l’année (ce qui était le cas à Montauban lorsque la gauche dirigeait la ville). Comment entreprendre dans ces conditions extrêmement précaires un travail de réinsertion ?
Le Secrétaire d’Etat au logement Benoist Apparu a baissé les crédits de l’hébergement pour soit disant pour donner la priorité au logement : on a du mal à en voir les résultats !
Dans une période de crise où grandissent la pauvreté et la précarité, des moyens sont nécessaires à la fois pour l’hébergement et le logement. C’est indispensable pour que le droit opposable au logement voté unanimement au parlement devienne une réalité.
 Joëlle GREDER

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