Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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samedi 20 avril 2013

Dezellus et le golf (V)

Nouvelles 82 n°420 du 17 avril 2013

Enfin les bouches s'ouvrent !
Il aura fallu la ténacité de Marie-Claude Bouyssi lors des deux derniers conseils municipaux et les révélations successives des « Nouvelles 82 » pour qu'enfin Brigitte Barèges rompe le silence sur les problèmes posés par Jean-Luc Dezellus. Rappelons que ce dernier a aménagé le golf de Montauban, le gère depuis, et mène l'opération immobilière sur les terrains qui jouxtent ce golf. Tout cela via plusieurs sociétés qu'il dirige, seul ou en famille, à savoir : la société SIR qui remplacé PNM Consulting maison mère de Montalba Développement Néopolis signataire avec la mairie du bail emphytéotique pour le golf, Gmex qui exploite le golf, et Green et Jardins qui en assure l'entretien...
Après avoir affirmé qu'elle n'était au courant de rien sur la situation des sociétés Dezellus, Brigitte Barèges a toutefois annoncé lors du conseil municipal de lundi soir que les promesses de vente à Dezellus de terrains attenant au golf et appartenant à la SPLA (société d'économie mixte de l'agglomération de Montauban) avaient été résiliées depuis novembre dernier. N'est-ce pas le signe que la municipalité était au courant des agissements plus que contestables de l'homme d'affaires auquel elle avait précédemment accordé toute sa confiance ? Elle a également confirmé que Dezellus pourrait prochainement déposer le bilan, notamment de PNM Consulting.
Aujourd'hui, l'étau se resserre autour des affaires Dezellus. Les multiples créanciers -dont des entreprises ayant aménagé le golf- se sont regroupés pour être plus forts et contester la gestion d'ensemble de Dezellus sur ses différentes sociétés. La gestion précisément de PNM Consulting et ses filiales a déjà été jugée frauduleuse par la cour d'appel de Bruxelles. Dezellus est à l'origine de très nombreux dépôts de bilan – dix-huit dit-on - en Belgique et dans le nord de la France. Sa pratique : contourner les lois et racheter pour pas cher des entreprises, se rendre ensuite devant les tribunaux de commerce en proposant un plan de continuité demandant que soient gelées les dettes. Les créanciers ne peuvent plus, ou en partie seulement, récupérer leurs dettes.
Nous ne pouvons surtout pas oublier qu'en 2011, il avait liquidé son entreprise de travaux publics (SA Dezellus) dans le Pas-de-Calais et mis à la rue 163 salariés.
Alain Raynal

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