Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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jeudi 26 juin 2014

L’édito de Marie NADAL

Nouvelles 82 n°446 du 4 juin 2014
 
Une claque le soir même et une épouvantable gueule de bois au lendemain des résultats : voici ce que nous avons tous ressenti ! D’aucuns diront que c’était inévitable, qu’on le sentait venir depuis longtemps. Ne disions-nous pas entre nous que la politique du gouvernement offrait un boulevard à l’extrême-droite pour 2017 ? Oui, nous le disions. Mais avant cette échéance, il y a eu les Européennes et avant elles, les Municipales, avec les scores que nous connaissons. Alors, la question fondamentale est : comment en est-on arrivés à cela ? Nous en sommes arrivés là car rien n’a été fait par le parti au pouvoir pour éviter cette situation dramatique. A aucun moment les Médias n’ont été rappelés à l’ordre, alors qu’il était clair qu’ils faisaient tout leur possible pour faire la promotion du F-Haine. Nul besoin pour Le Pen de faire campagne : ils s’en chargeaient pour elle, poliçant son discours pour le rendre acceptable, se déplaçant à chacun de ses meetings ou lui tendant un micro à chaque événement pour obtenir son avis (battant ainsi toutes les autres formations politiques en termes de temps de parole octroyé). Et pendant ce temps-là, lorsque des milliers de personnes défilaient à Paris contre l’austérité ou contre la hausse de la TVA, elles avaient juste droit à 2 mn d’antenne et leur nombre passaient de 30000 à 7000 ! En jouant sur les peurs des gens au quotidien, ils ont ainsi réussi à leur faire croire que l’ennemi n’était pas le monde de la Finance, mais l’étranger ! La communication étant faite, il ne restait plus à la bête immonde qu’à se jeter sur sa proie affaiblie et résignée. Et là encore, rien n’a été fait pour empêcher le désastre annoncé. Les promesses de 2012 non tenues se sont accumulées, les manifestations réacs de la Manif pour tous n’ont donné lieu à aucunes contre-manifestations, les orientations politiques n’ont jamais été revues : toujours plus à droite, toujours plus libérales. Un sursaut aurait cependant pu survenir si, après sa défaite aux Municipales, le pouvoir en place avait entendu la colère et la désillusion des Français et si, par conséquent, ils avaient abandonné le cap austéritaire. Mais en lieu et place de cela, Valls a été nommé chef de gouvernement et le cap est resté le même. Et voilà où nous en sommes aujourd’hui ! Mais que le F-Haine ne s’avoue pas vainqueur : nous entrons en Résistance. Le pays des Droits de l’Homme ne doit plus sombrer dans le noir.
 

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