Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

mercredi 4 mars 2015

LOGEMENT SOCIAL : un enjeu politique majeur

Nouvelles 82 n°462 du 4 mars 2015

Lors de la réunion du GRAND MONTAUBAN du 25 février, un débat a eu lieu autour d'une délibération visant à proroger pour deux ans le Plan Local de l'Habitat venu à échéance. Ce document obligatoire concerne la construction des logements sociaux et très sociaux sur les communes de plus de 3 500 habitants. Elles doivent appliquer la loi dite SRU (Solidarité-Renouvellement Urbain) ou loi Gayssot votée en 2000, qui impose de disposer au moins de 20% de logements sociaux, portée à 25% en 2014 par la loi ALUR. Beaucoup de villes sont loin de ce seuil dont Montauban, Bressols et Montbeton qui sont concernées.
Mme Barèges a défendu son bilan qui a permis de passer de 15 à 16,7%. Pour elle, la ville, jugée pauvre en ressources fiscales, ne serait pas tenue d'atteindre les 25%.
Le Préfet ne le juge pas ainsi, et demande une augmentation du rythme du plan de rattrapage pour passer d'un objectif de 140 logements/an à 170 à Montauban, 46 à Bressols et autant à Montbeton.
Mme Barèges estime que c'est irréalisable et compte porter un recours contre ces exigences. Elle met en cause la loi Pinel. Le Grand Montauban classé en zone B2, il y a obligation d'obtenir une dérogation du Préfet de région pour les permis de construire ouvrant doit à la loi Pinel, sachant que le niveau de défiscalisation et de primes de l'État est le plus faible. Ce qui éloignerait les promoteurs. Mais de quels promoteurs parle-t-elle? De ceux qui, profitant de la loi Besson, (dont beaucoup de logement sont maintenant vides et dont la qualité de construction est médiocre), se sont grassement enrichis sans régler le problème du logement des plus démunis ?
Mme Barèges a insinué qu'elle serait victime d'une évaluation tendancieuse dans le seul but de lui nuire. En attendant, plusieurs projets seraient soit annulés, soit en attente.
En même temps, elle affirme elle-même qu'il y aurait un grand nombre de logements vides sur la ville, dans les HLM (dont elle conteste la gestion par certains bailleurs), comme dans le parc privé.
Dans cette controverse, une seule question vaut la peine d'être posée : est-ce que tous les demandeurs de logements sociaux trouvent à se loger décemment et à des prix abordables?
Car pour la population concernée, c'est bien la seule question qui se pose.
 

Danièle PETIT

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire