Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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lundi 7 novembre 2016

Victoire des salariés d'Intermarché Moissac

Nouvelles 82 n°499 du 4 novembre 2016 

Ce vendredi matin de brouillard, les Salariés-es de l’Intermarché ont soulevé le voile de la révolte sur leurs conditions dantesques de travail. Ils étaient 20-25 à avoir bravé la peur des représailles dès 5 heures du matin accompagnés par la CGT. Le mal couvait depuis un moment. Il fallait oser prendre le chemin de l’action quand 100 collègues restent rivés à leur poste de travail.

Devant un PDG figé dans sa tour d’ivoire, la volonté de sortir d’un système quasi-esclavagiste où les propos violents, homophobes, dévalorisants sont le lot quotidien des travailleurs-ses de cette entreprise à la gestion sociale d’un autre siècle, a été la plus forte. Des temps partiels contraints, des jugements iniques, des persécutions poussant à la démission, des salaires au raz des pâquerettes, ont été les autres raisons de cette lutte.

Au fil des heures, d’autres salariés de Valence d’Agen (Villeroy et Bosch), de Moissac (CHIC), de Castelsarrasin et par quelques citoyens engagés dont les militants communistes, sont venus leur prêter main forte. Un barrage filtrant occasionnait des bouchons.

Au soir du premier jour de grève on était dans le statut quo. Il y a eu le deuxième jour de grève, ou détermination et solidarité ne baissaient pas. Un magasin en état de blocage conduisait des clients à rebrousser chemin. Et c’est ce dimanche que s’engageait la négociation. Au bout les salariés obtenaient des garanties non négligeables en particulier le respect du code du travail (payement des heures supplémentaires, respect du temps d’habillage) mais aussi une augmentation de salaire de 1% au 1er janvier 2017, la mise en œuvre d’un 13eme mois sur les deux ans à venir, un déroulement de carrière selon l’ancienneté de chacun. Et au delà de tout, un engagement écrit pour que cesse le harcèlement et les discriminations. 

A l’arrivée, dans un rapport de force qui n’était pas le meilleur possible, ceux qui ont osé avec leur syndicat CGT, obtiennent une éclatante victoire. 
A.G. 

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