Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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dimanche 13 novembre 2011

ANOVO : Espoir et craintes pour l'avenir

Nouvelles 82 n°386 du 9 novembre 2011

A nouveau dans la tourmente, l'entreprise ANOVO, (ex SAGEM) vient de faire l'objet d'une reprise.
Spécialisée dans le secteur industriel de la réparation, du recyclage, du tri et de la remise en fonction de matériel électronique, plus particulièrement des box et décodeurs, la société travaille avec Orange, et a également un service de dépannage en ligne.
Après la mise en redressement judiciaire en juillet, plusieurs offres de reprise ont été présentées, dont deux ont été retenues par le tribunal : celles de REGENERSIS (industriel anglais) et celle de BUTLER CAPITAL PARTNERS (fond de pension français).
Bien que la première société industrielle anglaise couvre le même secteur d'activité, c'est BUTLER qui a été retenue à la fois par le tribunal et les élus du personnel. En effet, les informations recueillies sur REGENERSIS n'étaient pas rassurantes: une usine en Ecosse qui s'apprête à licencier 450 salariés, la suppression d'un site en France, moins de salariés repris et moins d'investissements prévus à partir d'emprunts.
BUTLER a déjà repris plusieurs entreprises en France, et semble avoir un projet de retour sur investissement sur le moyen et long terme et compte investir 22 millions d'euros sur fonds propres.
Le groupe Butler préservera 4400 emplois dont 758 en France ce qui représente malgré tout 300 licenciements dans les usines de l’hexagone. Combien à Montauban qui est déjà gravement sinistrée ? Les pertes d'emplois frapperont particulièrement les nombreux intérimaires, mais pas seulement, il y aura des reclassements qui ressemblent à des déclassements, des mutations entre sites. Il reste encore quelques semaines pour les membres du CE afin de préserver tout ce qui peut l'être, particulièrement le service de dépannage en ligne.
Comme souvent, les salariés qui auront à se prononcer lors de la réunion du comité d’entreprise se retrouvent à choisir entre le pire et le « moins pire », dans un contexte de spéculation financière, de concurrence acharnée, et de désindustrialisation de notre pays.

Danièle PETIT

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