Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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mardi 18 juin 2013

Dezellus (VI) : Redressement judiciaire et rififi prévisible

Nouvelles 82 n°423 du 28 mai 2013

Comme on pouvait s'y attendre, la société Montalba Développement fondée et dirigée par Jean-Luc Dezellus a été placée le 14 mai dernier en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Toulouse, assorti d'une période d'observation de six mois. C'est elle qui gère le golf de l'Estang à Montauban - une opération tant vantée par Brigitte Barèges - et qui mène l'opération immobilière sur les terrains qui jouxtent cet équipement sportif. Jean-Luc Dezellus avait quelques jours plus tôt en mai déposé le bilan de sa société. Une pratique coutumière de la part de celui qui dans le nord de la France, mais aussi en Belgique, et maintenant à Montauban, n'en est pas à son coup d'essai. D'après nos informations, Jean-Luc Dezellus cumulerait pas moins de dix-huit dépôts de bilan depuis plusieurs années. Dont, un en 2011 qui s'est achevé par la liquidation de son entreprise de travaux publics (SA Dezellus) dans le Pas-de-Calais et par le licenciement de 163 salariés.
Les nombreux créanciers – dont des entreprises qui ont aménagé le golf de Montauban – ont décidé de ne plus s'en laisser conter. Ils se sont regroupés pour être plus forts et contester la gestion d'ensemble de Dezellus sur ses différentes sociétés. Ils iront jusqu'au bout, assurent-ils, pour récupérer ce qui leur est dû.
Commentant cette mise en redressement judiciaire, le dirigeant de Montalba Développement n'hésite pas dans « La Dépêche-du-Midi » à s'avouer satisfait de cette décision.
De son côté, Brigitte Barèges minimise aussi. Elle répète à qui veut bien l'écouter que les problèmes de Dezellus n'auraient aucune conséquence sur le futur du golf. Lors d'un récent conseil municipal, elle s'est toutefois empressée d'annoncer que les promesses de vente à Dezellus de terrains attenant au golf et appartenant à la SPLA (société d'économie mixte de l'agglomération de Montauban) avaient été résiliées depuis novembre dernier.
Aujourd'hui, le torchon brûlerait entre la maire de Montauban et celui qui bénéficiait il y a peu encore de sa bénédiction. L'affaire n'est pas terminée, elle pourrait même semer la zizanie au sein même de l'exécutif municipal.
Alain Raynal

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