Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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mardi 24 septembre 2013

« Il n'y a pas de solution »

Nouvelles 82 n°428 du 11 septembre 2013

C’est par ces mots que les services de l’Etat ont répondu aux militants de RESF qui tentaient de trouver un lieu d’hébergement pour une famille Albanaise, dont 2 enfants de 4 et 7 ans. C’était dimanche 25 aout, Il était 22 heures, il pleuvait fort.
Celle famille errait depuis 10 jours à Montauban et avait passé 8 nuits aux jardins des plantes. La préfecture les connaissait car ils étaient venus se signaler le 20 aout. En guise de réponse, une invitation à se présenter le 23 septembre à la plateforme d’accueil de Toulouse, la seule existant dans la région. Pour être reconnu comme demandeur d’asile, il faut obligatoirement passer par cette plateforme. Mais que devient-on, quand on vient d’un pays qu’on a fui car en danger, qu’on ne parle pas la langue et que durant un mois, rien n’est prévu. Certes la police les avait vus au jardin des plantes, les réveillait chaque nuit, mais passait outre. L’aveu que l’on acceptait que des gens couchent dehors e, y compris des enfants en bas Age.
Les militants communistes n’ont pas laissé faire. Ils ont trouvé une solution d’urgence, là où l’Etat passait outre malgré ses obligations. Car le Code de l’Action Sociale et des familles ( article L.345-2-2) stipule que : « Toute personne sans abri en situation de détresse mentale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. »
Il aura fallu batailler toute la journée du lendemain pour obtenir que femme et enfants soient hébergés ; l’homme s’entendait répéter pour une énième fois « il n’y a pas de place ».Et lorsque tout ce monde s’est présenté au lieu d’accueil rue Chanzy à Montauban, on finissait par appendre que la famille était hébergée au détriment d’une autre qui prenait ainsi sa place dans la rue. Un scandale et l’aveu de l’incapacité des services de l’Etat de répondre aux besoins des familles .
Pour RESF, cette situation a nécessité une réunion d’urgence. Au cours de celle-ci a été décidé d’interpeller le préfet : « Cette situation est humainement et légalement insoutenable. Aussi, nous vous demandons de trouver des solutions d’hébergement dignes, pour les personnes concernées, en particulier par la réquisition immédiate de bâtiments inoccupés sur la ville de Montauban. »
Au moment où ses lignes sont écrites, RESF attend la réponse du Préfet.  ET ne restera pas insensible à la détresse des familles.

André GREDER

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