Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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mardi 3 septembre 2013

La supercherie des DSP ou privatisation des services publics

Nouvelles 82 n°427 du 28 août 2013

La gestion par le privé d’un service public fait courir un risque énorme à la collectivité publique lorsque la rentabilité n'est pas assurée pour les actionnaires. La preuve ? Pour trois délégation de service public (DSP), les multinationales privés ont demandé plus de contribution à la collectivité : abandon de 600 000€ de redevance au profit d'EIFFAGE pour le stationnement, et de 250 000 € au profit de la SAUR et de VEOLIA pour l'eau et l'assainissement. Dans le cas de Port Canal, la collectivité qui avait investi 2 millions d’euros pour sa rénovation, doit reprendre à sa charge la gestion déficitaire et les investissements non réalisés par le privé. Dans le cas du Golf, la mairie a dépensé 700 000€ pour amener l'arrosage depuis la station d'épuration, elle devra reprendre la gestion du Golf, et la SPLA (société publique qui gère les investissements fonciers) se retrouvera avec les terrains du projet immobilier invendus si la situation n'est pas redressée dans 5 mois, ce qui est plus que probable.
Autrement dit: les investissements et les déficits à la charge du contribuable, les bénéfices quand il y en a pour les sociétés privées et leurs actionnaires! Un marché de dupes dans lequel Montauban a largement plongé à cause de la vision dogmatique ultra libérale de son premier magistrat! 
Et ce n'est sans doute pas fini. Car au vu des premiers commentaires des usagers du centre aquatique, les tarifs trop élevés, les prestations parfois décevantes n'augurent rien de bon pour atteindre les 600 000 passages nécessaires par an à la rentabilité du lieu. Et Vert Marine n'étant pas une société philanthrope, la même histoire pourrait bien se rejouer dans un ou deux ans, avec des conséquences pour les finances publiques bien plus lourdes encore! Pour mémoire, il coûte déjà 2,25 millions d'€ par an pendant 25 ans pour rembourser à Vinci la construction, et 1,1 million à minima par an pour compenser les pertes d'exploitation liées aux besoins du service public. Sans compter les nombreux organismes qui perdent l'accès gratuit à la piscine (collèges, lycées, etc...).
On est déjà très loin du discours enthousiaste de Mme Barèges décrivant la DSP comme « une solution qui ne coûte rien à la ville et ne fait prendre des risques qu'aux sociétés privées ». De qui se moque-t-on?

Danièle PETIT

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