Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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mardi 11 novembre 2014

Tant pis pour les associations

Nouvelles 82 n°454 du 5 novembre 2014

Curieusement le sort que réserve aux associations le plan de rigueur mis en œuvre par le gouvernement est passé sous silence. Pourtant les conséquences de la baisse de 28 milliards des concours financiers de l’Etat aux collectivités locales entre 2014-2017 sont graves. De nombreuses associations disparaîtront durant cette période. Le collectif national des associations citoyennes estime à 265 000, le nombre d’emplois associatifs menacés dans les 4 ans à venir. Un plan social d’une ampleur inégalée.

Pourtant elles accomplissent un travail remarquable, en suppléant souvent aux carences des pouvoirs publics. Rien que sur la commune de Montauban, quel apport représente l’action des associations, AFTRAM , AMISS, ASEC INGRES ,Quartier de SAPIAC et du MARCHE GARE qui chaque soir reçoivent de nombreux enfants pour l’aide aux devoirs ? Et que dire de l’action des associations du collectif de la charte pour le logement qui héberge de nombreux demandeurs d’asile, mission que les pouvoirs publics devraient assumer, ce qu’ils ne font que trop partiellement. Les rues de notre département ne seraient elles pas envahies de mendiants sans l’action du secours catholique, du secours populaire , de la croix rouge et des restau du cœur ? Au plan national, les associations mobilisent l’énergie de 16 millions de bénévoles.

Déjà des associations sont touchées. AMAR est sommée de rembourser 12000 euros pour une mission (assumée) que l’Etat lui avait demandé de remplir en direction des vieux migrants. L’association des quartiers du marché gare ne touchera plus les 3000 euros au titre de la politique de la ville car le quartier où elle agit n’est plus une zone prioritaire (comme beau soleil bas).

Une telle situation est une conséquence grave de la politique d’austérité menée par le gouvernement. D’un coté, des cadeaux aux grand patronat (plus de 40 milliards d’exonérations diverses) de l’autre une attaque d’une grande ampleur à ce qui façonne une société solidaire. Si des collectivités locales refusent ces ponctions, elles trouveront sans aucun doute à leurs cotés, de nombreuses associations qui se dresseront contre cette politique aveugle de restrictions qui n’a autre but que de « rassurer » les marchés financiers. A quel prix ?

André GREDER

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