Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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lundi 12 octobre 2015

Hospitaliers à coeur ouvert

Nouvelles 82 n°474 du 7 octobre 2015

Dans le cadre d’une journée nationale d’action des personnels des hôpitaux publics, CGT, FO et CFDT de l’hôpital de Montauban ont tenu une conférence de presse en présence de 50 salariés. Avec pour objectif de donner la parole aux acteurs de santé et aussi de dire à la population « qu’à coups de restrictions budgétaires, nous n’arrivons plus à rendre le service que nos malades méritent ». Nombreuses ont été les expressions de mécontentement ; tel pavillon de psychiatrie qui reçoit des malades très dépendants où le ménage n’est pas fait durant deux jours par semaine, le manque de moyens aux urgences qui a conduit cet été les permanenciers à effectuer des semaines de 60 heures, 200 agents de l’hôpital qui restent dans la précarité car la direction refuse de les titulariser faute d’argent, les préfabriqués des personnes âgées et la maison de retraite du cours Foucault qui se dégradent dangereusement, l’IRM qui ne fonctionne pas 24h/ 24 alors que ce serait indispensable pour traiter certains AVC, le manque de linge qui bloque l’approvisionnement des services, le délai d’un an pour prendre en charge des enfants atteints de troubles mentaux…
 
Un tableau de désolation et une direction de l’hôpital que les personnels accusent de laxiste, les yeux rivés sur le retour à l’équilibre budgétaire et l’inaction du maire de Montauban pourtant présidente du comité de surveillance de l’hôpital. Yannick Petitou (CGT) a révélé des chiffres importants. Le déficit de tous les hôpitaux de de France s’élève à 500 millions d’euros sur un budget total de 75 milliards. A lui seul le laboratoire Sanofi- Aventis a engrangé 8 milliards d’euros de bénéfice en un an. Il y a donc de l’argent disponible …..

Devant tant de dysfonctionnement les personnels en arrivent à l’écœurement. Les arrêts de maladies pleuvent. Une aide-soignante dira : « je suis venue travailler à l’hôpital avec plein de valeurs. Mais face à la charge de travail trop lourde, j’ai l’impression de ne plus me respecter moi-même ; je ne peux plus accepter un système on l’on s’épuise en permanence qui finalement produit de l’auto maltraitance ». Incontestablement, nous sommes à la veille d’une explosion sociale, car telles situations ne peuvent durer.
André GREDER

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