Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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lundi 25 janvier 2016

COLLEGES : une réforme en trompe l’œil... ! 

Nouvelles 82 n°481 du 20 janvier 2016 

Dans son discours du 11 mars 2015, Najat Vallaud Belkacem, Ministre de l’Éducation Nationale avait estimé que le collège : « aggrave la difficulté scolaire», et nécessitait une réforme.
On ne peut toutefois oublier les grandes réussites du collège :

  • 75% de nos élèves y apprennent bien. Pour autant nous ne pouvons pas nous satisfaire des 25% d’élèves en difficulté. 
  • Les résultats des filles ne cessent de progresser.
  • Les élèves de SEGPA sont de plus en plus nombreux à intégrer les lycées professionnels.
  • Les élèves handicapés y sont de mieux en mieux intégrés.
On ne peut non plus faire l’impasse sur les années de coupes budgétaires sous N. Sarkozy (suppression de 80 000 postes, suppression des IUFM sans structure de remplacement…). Il faut savoir que le budget de l’éducation ne représentait plus que 20% du budget de l’Etat en 2012 contre 28% en 2007.

Cette réforme permettra-t-elle la réussite de toutes et tous en proposant :

  • L’interdisciplinarité (EPI ou Enseignement Pratique Interdisciplinaire) au détriment de l’enseignement approfondi dans chaque matière. 
  • La possibilité de moduler les horaires selon les niveaux de classes créant la concurrence entre les disciplines (jusqu’à 20% du temps d’enseignement).
  • Le renforcement de l’autonomie des établissements qui instaure une inégalité de traitement de l’enseignement sur l’ensemble du territoire.

Il est impossible de réussir les réformes tant attendues sans dégager les moyens financiers adéquats. La lutte contre les inégalités et la cohésion sociale doivent régir le « vivre mieux ».
L’Ecole de la république ne peut se satisfaire du corset mortifère de l’austérité. Sur les 60 000 postes d’enseignants promis par F. Hollande, seulement 4000 ont été réellement pourvus.
Que VIVE l’ECOLE de la REPUBLIQUE, elle doit se recentrer sur ces valeurs fondamentales qui sont :
La LIBERTE d’enseigner et non le formatage des professionnels de l’Education, L’EGALITE de traitement de tous les élèves, y compris ceux qui ont des difficultés, La FRATERNITE sociale en refusant les conséquences désastreuses d’une Ecole à deux vitesses.
Pour toutes ces raisons, les enseignants seront dans la rue le 26 janvier.

Jean–Paul POITOU

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