Les vœux de David Pellicer, secrétaire départemental du PCF 82

Nouvelles 82 n°480 du 6 janvier 2016 

Parce que nos vœux depuis de nombreuses années sont de vaines prières et qu’un peu d’anticléricalisme primaire en ses temps obscurs me fera du bien.
Je ne souhaite pas mes vœux à un gouvernement frappé d’indignation nationale qui ne cesse de collaborer avec les forces du capital et de la résignation morale.
Je ne souhaite pas mes vœux à tous mes concitoyens qui votent pour l’extrême droite. Des déclassés qui votent pour une famille de millionnaires racistes portée par les média !
Je ne souhaite pas mes vœux aux fascistes religieux qui assassinent les miens aux terrasses des cafés et dans les salles de musique.
Je ne souhaite pas mes vœux à ceux qui me culpabilisent sur le tri de mes déchets alors qu’ils ne disent pas un mot sur la prédation omnivore du capital sur l’écosystème.
Je ne souhaite pas mes vœux à la droite qui n’a plus un gaulliste dans ses rangs.
Je ne souhaite pas mes vœux au petit marquis de Macron, digne héritier de classe d’un ministre Louis Philippard qui s’exclamait  « Enrichissez-vous, par le travail et par l'épargne. »
Je ne souhaite pas mes vœux à Manuel Valls qui ne représente ni le catalanisme progressiste et encore moins la Seconde République Espagnol. Nous, notre France, notre République, Monsieur le ministre, c’est celle de Robespierre pas celle de Monsieur Thiers.
Je ne souhaite pas mes vœux à cette Europe qui a mis à genoux –pour l’instant- le peuple grec.
MAIS tout mon amour, toute ma fierté à ces innombrables résistants du quotidien de la clinique du Pont de Chaume, aux syndicalistes de combats, aux lecteurs des Nouvelles, aux associatifs et aux camarades de l’intérêt général qui cherche à redonner âme à la Politique. Honneur aussi à nos camarades de Charlie Hebdo assassinés par les hordes des mécréants fascistes.
J’aime ce peuple des luttes, de la non résignation et de la créativité : s’il vous plait ne lâchez rien, on a tant besoin de vous !!
Pour vous souhaiter malgré tout une bonne année 2016, je voulais vous rappeler ce texte du poète républicain espagnol Rafael ALBERTI qui nous donne une « recette »pour éliminer les fascistes… si nombreux en ce moment.
 

Personne, personne, en face personne


La mort n’est personne chevauchant avec toi


Galope, cheval balzan


Cavalier du peuple


Car la terre est tienne
Galope, galope jusqu'à les faire ensevelir dans la mer