Nouvelles 82 n°486 du 6 avril 2016
Plus de 1000 jeunes ont manifesté ce 24 mars à Montauban contre la loi dite « loi travail ». Les lycéens et étudiants ont très vite compris ce qui les concernait dans cette loi. Comme l'a si bien dit Emma Courel, leur porte-parole, à chaque manifestation, les jeunes qui réfléchissent déjà à leur très prochaine entrée dans la vie active voient poindre une longue période de précarité, pire encore que celle qu'ils connaissent déjà avec les stages et les CDD. « Nous allons être des travailleurs jetables pendant toute notre vie active» clament -ils. En effet, si cette loi passe, même le CDI devient un contrat précaire. Les licenciements facilités pour vrais ou fausses raisons économiques les toucheront en premier lieu, puisque rentrés depuis peu dans les entreprises. Les horaires de travail des apprentis et de tous les travailleurs seront soumis à la seule exigence patronale, d'où un impact certain sur la santé, mais surtout sur leur vie personnelle et familiale à construire. Sans compter les bas salaires, et, devant cette précarité, les difficultés pour se loger, emprunter, vivre tout simplement.
Comme le dit si bien Emma « nos grands-parents, nos parents, ne se sont pas battus pendant des décennies pour que nous soyons traités de cette façon. C'est une régression inacceptable ! ».
C'est pourquoi l'appel à la solidarité avec les travailleurs, les chômeurs et les retraités pour la grève du 31 mars a été si bien entendu par les jeunes, et cela fait chaud au cœur. Reprenons leur slogan : « Hollande t'es foutu, la jeunesse est dans la rue ! »
Danièle PETIT
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