Journal bi-mensuel édité par le PCF 82

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mercredi 29 octobre 2014

Les boucs émissaires de Brigitte Barèges

Nouvelles 82 n°451 du 24 septembre 2014 
 
Brigitte Barèges s'en est honteusement pris aux enfants des familles demandeuses d'asile, parlant de « concentration » dans les écoles, du préjudice qu'ils provoqueraient pour la qualité des apprentissages des enfants des « montalbanais de souche », provoquant ainsi une vague d'indignation des partis politiques et des associations qui connaissent et aident ces familles.
Ne nous y trompons pas, le vocabulaire employé n'est pas le fait du hasard, ni d'une maladresse de langage. Car Mme Barèges est coutumière de ces formules sorties en droite ligne des éléments de langage du Front National. Rappelons « la préférence nationale » contre le chômage la déclaration selon laquelle elle serait « ravie » que Mme Le Pen arrive à l'assemblée nationale.
De plus, fuyant ses propres responsabilités, elle a mis en cause le Directeur Académique des Services d'Education pour l'inscription d'office de ces enfants, l'association AMAR dont le militantisme et la qualité des prestations aboutiraient à « une immigration massive sur Montauban » , et le Préfet de Région qui « ne répartirait pas équitablement ces familles sur les huit départements »!!!Rien que ça !!!

Alors rappelons quelques vérités.
Si l'Académie a dû scolariser d'office et après la rentrée les 11 enfants qui ne l'étaient toujours pas, c'est sur ordre du Préfet après que ce dernier eut constaté le non-respect de la loi par Mme Barèges qui lui fait obligation de scolariser avec des droits égaux tous les enfants de la commune.
Si les écoles manquent de places d'accueil, c'est parce que malgré une augmentation rapide de la population scolaire, Mme Barèges n'a pas lancé le grand plan de constructions scolaires nécessaires et reste très en dessous des besoins.
Si l'association AMAR accueille ces familles envoyées de toute la France, c'est que l’État lui a délégué cette mission, pour un nombre de places limitées, avec des durées d'accompagnement dont l'Etat est seul responsable. Durant cette période d’accueil, dans une démarche d'intégration, ces familles scolarisent leurs enfants !
Quant au Préfet de région, il appréciera. !
 Alors de grâce, faisons cesser cette situation qui se reproduit à chaque rentrée scolaire, pour la plus grande honte de la plupart des habitants de cette ville qui ne supportent pas de voir les enfants, quels qu'ils soient, pris en boucs émissaires de dogmes politiques de droite, voire d’extrême droite.
Dans ce contexte, le dévouement de tous les accompagnants de ces familles, bénévoles ou professionnels fait chaud au cœur des « montalbanais tout court » qui sont de souches diverses, et c'est tant mieux.
Danièle PETIT

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